Versailles et les Salles des Croisades - Rennes-le-Château Archive
Les salles des Croisades 4/8 Salle 3 et les croisades
entre 1218 à 1553
Rennes‑Le‑Château ou l'histoire d'un grand secret
Serait‑il
possible qu'un lieu hautement historique, situé dans le
plus célèbre château du monde, soit habituellement interdit au
public ?
Peut‑on imaginer un espace extraordinaire difficilement
accessible et qui concerne les pages les plus
passionnantes et les plus occultes de notre Histoire ? Plus incroyable
encore, serait‑il envisageable que ce lieu concerne
également l'énigme des deux Rennes ?
La réponse est oui, car ce lieu existe et sa réputation est
planétaire puisqu'il s'agit du Château deVersailles. Quant
à l'endroit précis, il concerne une salle ; en fait 5 salles offrant un
véritable trésor du passé. Mais il est inutile de se
précipiter dans le château musée, vous trouverez
certainement porte close...
Ces salles sont en effet protégées, réservées, plus exactement dérobées au
regard du public, et cela depuis plusieurs décennies...
Elles furent malgré tout ouvertes durant la dernière
exposition consacrée à Louis‑Philippe fin 2018.
Difficile en effet d'occulter ce joyau qui fut tant
choyé par le monarque...
Alors que le public découvre
certains pans occultes de notre Histoire suite au
désastre de ND de Paris, les Salles des
Croisades permettent de se replonger sur deux siècles
tourmentés. Huit croisades vont effet se succéder
entre 1096 et
1270 et marqueront l’Histoire de France et de l’Europe, des faits
d’armes particulièrement violents qui sont aussi le
symbole de l’intolérance religieuse et conquérante.
Elles participèrent néanmoins à stabiliser le royaume de
France en focalisant l’attention du peuple vers une
quête lointaine et spirituelle. Elles contribuèrent
aussi à développer les échanges entre l’Orient et
l’Occident, apportant richesse et progrès.
Quant à l'énigme de Rennes, il est maintenant sûr que
les Croisades sont un axe de recherche
majeur avec les Wisigoths et les
Celtes. L'épisode des Chevaliers autour
de Hugues de Payens entre 1102
et 1125 et surtout la chute de
Saint‑Jean‑d'Acre sont autant d'évènements
historiques qui trouvent parfaitement leur place dans la
grande fresque des deux Rennes...
Les Salles des
Croisades furent exceptionnellement ouvertes à l'occasion
de l'exposition "Louis‑Philippe et Versailles"
qui s'est tenue au musée
entre le 6 octobre 2018 et le 3
février 2019
Le Château de Versailles
recèle un trésor historique méconnu : "Les Salles des Croisades"
L'énumération ci‑dessous
liste les blasons et les noms des personnages affichés
dans chaque salle. Les listes sont ordonnées de façon
chronologique en précisant l'année de
participation aux Croisades (en rouge). Les noms sans blasons sont
séparés par un "/". Les personnages connus du grand
public ou en lien avec l'affaire de Rennes sont en fond jaune.
Salle des Croisades 3 ‑ Les armoiries
Le plafond et la frise
rassemblent les armoiries des croisés
et des chevaliers des Ordres religieux de 1218
à 1553.
1218
‑ Géraud de Bosredont
1248
‑ Robert de
Coustin / Arnaud de Gironde / Dieudonné
d'Albignac / Raoul et Guillaume du Authier / Guy,
Guichard et Bernard d'Escayrac / Bernard
de Montaut / Geoffroy de Courtarvel / Pierre
Isoré / Robert et Henri de Grouchy / Carbonnel
et Galhard de La Roche / Guillaume de Polastron / Thomas de Taillepied / Geoffroy
de Montbourcher
André de Vitré
Thomas de Boisgelin
Guillaume d'Asnières / Guillaume de Maingot
/ Arnaud
de Noë / Roux de Varaigne / Pierre de l'Espine / Pierre
de Poinolain / Guillaume de Brachut / Audoin de
Lestranges / Hugues de Carbonnières / Harduin
de Pérusse / Bertrand d'Espinchal / Payen
Euzenou.
Guillaume de Cadoine
Guillaume et Guillaume‑Raymond
de Ségur
Guillaume et Aymon de
La Roche‑Aymon
Pons Motier / D. de Verdonnet
/ Jean
d'Audiffred
1250 ‑ Renaud de Vichiers Grand
maître de l'Ordre du Temple
1252
‑ Bohémond VI d'Antioche, prince
Guillaume‑Raymond de Grossolles
/ Geoffroy de Penne / Pierre de Gimel / Arnaud de Marquefave
/ Pierre de Voisins
1256
‑ Thomas Béraud Grand maître de l'Ordre du Temple
1259
‑ Hugues de Revel
Grand maître de l'Ordre de Saint‑Jean de
Jérusalem
1267 ‑ Sicard de Lautrec, vicomte
1269 ‑
Eudes de Bourgogne, sire de Bourbon, comte de Nevers,
d'Auxerre et de Tonnerre.
1270‑ Ferry de Verneuil,
maréchal de France. Jean Britaut
Raoul V Le Flamenc, seigneur de Cany, maréchal de
France
Jean de Prie, seigneur de Buzançais
Roger, fils de
Raimond II Trencavel, dernier vicomte de Béziers et de
Carcassonne.
Jean III, Jean IV et Raoul de
Nesle / Simon de Clermont, seigneur de Nesle et
d'Ailly / Amaury de Saint‑Cler / Jean‑Baptiste Malet.Hugues
de Villers / Étienne et Guillaume
Granche / Gisbert I, seigneur de Thémines / Pierre de Blémus
/ Erard de
Valéry, connétable de Champagne / Pierre de Kergorlay / Maurice de
Bréon / Gilles de Boissavesnes /
Guillaume de Patay / Gilles de La Tournelle / Jean de
Chambly / Simon de Coûtes
Geoffroy de Rostrenen
Gui V de Sévérac
1273‑ Guillaume de Beaujeu,
Grand maître de l'Ordre du Temple
1278
‑ Nicolas de Lorgue Grand maître de l'Ordre de Saint‑Jean de Jérusalem
1289
‑ Jean de Villiers,
Grand maître de l'Ordre de Saint‑Jean de Jérusalem
1291
‑ Thibaud Gaudin Grand maître de l'Ordre du Temple
1293
‑ Odon de Pins Grand maître de l'Ordre de Saint‑Jean de Jérusalem
1300 ‑ Guillaume de Villaret,
Grand maître de l'Ordre de Saint‑Jean de Jérusalem
1345 ‑Jacques Brunier, chancelier du Dauphiné
/ Jean Aleman
/ Guillaume de Morges
Didier, seigneur de Sassenage
Aymon et Guiscard de Chissey
Raymond de Montauban,
seigneur de Montmaur
Geoffroy de Clermont, seigneur de Chaste
1354 ‑Pierre de Corneillan,
Grand maître, souverain de Rhodes.
1355
‑Roger de Pins,
Grand maître, souverain de Rhodes.
1371 ‑ Robert de Juilly,
Grand maître, souverain de Rhodes.
1376
‑ Juan Fernández de Heredia,
Grand maître, souverain de Rhodes
1396 ‑Philippe d'Artois, comte d'Eu,
connétable de France / Jacques de Bourbon II, comte de la Marche
1454 ‑Jacques de Milly,
grand maître, souverain de Rhodes
1461 ‑Piero Raimondo Zacosta,
grand maître, souverain de Rhodes
1467 ‑ Giovanni Battista Orsini,
grand maître, souverain de Rhodes
1512 ‑Guy de
Blanchefort
Grand maître, souverain de Rhodes
1534 ‑Pierino de Ponte Grand maître, prince de Malte
1535
‑ Didier de Sainte‑Jalle,
Grand maître, prince de Malte
1536
‑Juan de Homedes Grand maître, prince de Malte
1553 ‑Claude de La Sengle Grand maître, prince de Malte
Salle des Croisades
3 ‑
Les tableaux
Bataille
d'Arsouf en 1191 par Éloi Firmin
Féron en 1843 et commandé pour 3000 francs
Les Croisés, ayant à leur
tête Richard Cœur de Lion, le duc de Bourgogne
Hugues III et le
comte de Champagne, sont en marche vers Jérusalem
et livreront bataille au Sultan Saladin le 7 septembre
1191. Ils
débouchent des montagnes de Naplouse dans la plaine
d'Arsuf et trouvent 200 000 musulmans
qui les attendent pour leur disputer le passage.
L'arrière‑garde des chrétiens où sont les Hospitaliers
s'ébranle la première, et bientôt tout le reste de
l'armée, chevaliers de Bourgogne et de Champagne,
Flamands, Angevins, Bretons, Poitevins, est entraîné à
leur suite. De la mer aux montagnes, ce n’est plus qu'un
vaste champ de carnage. Richard se montre partout,
faisant entendre son redoutable cri de guerre : Dieu,
secourez le Saint‑Sépulcre ! Et partout, des ruisseaux de
sang et des escadrons en désordre marquent son passage. En
peu de temps, l'armée de Saladin est dispersée et
anéantie tout entière.
Le tableau met en scène Richard Coeur de Lion, roi
d'Angleterre, et Guy de Lusignan, roi
de Jérusalem.
Le film "Kingdom of Heaven" en donne une version romancée,
mais assez crédible de l’un des avant‑postes les plus
exposés du royaume franc de Terre Sainte.
La bataille d'Arsouf
1191 ‑ Détail du tableau
La bataille d'Arsouf
1191 ‑ Détail du tableau
La bataille d'Arsouf
1191 ‑ Détail du tableau
Reprise du château de Jaffa en
1192 par Édouard Girardet
en 1844
Pendant une expédition de
Richard Cœur de Lion sur les frontières
de l'Égypte et de la Cilicie, Saladin vient surprendre
la citadelle de Jaffa. Averti du danger qui menace la
ville, le roi d'Angleterre s'embarque à
Saint‑Jean‑d'Acre
et chasse les musulmans du point dont
ils s'étaient emparés.
Débarquement de Saint‑Louis
en Égypte,
ar Georges Rouget en
1839
Au mois de juin 1249, la flotte qui porte les Croisés paraît à
l'embouchure du Nil devant Damiette. Une armée de
Sarrasins borde le rivage. Saint‑Louis donne l'exemple à
ses guerriers ; malgré le légat qui veut le retenir, il
se jette à la mer, couvert de son armure et ayant de
l'eau jusqu'aux épaules. Le sire de Joinville, Baudouin
de Reims, le comte de Jaffa, rivalisent d'ardeur avec
leur roi ; ils ont les premiers le pied sur le
sable, et avec une poignée de chevaliers qui les ont
suivis, forment un mur pour soutenir le
choc de la cavalerie ennemie qui vient les charger.
Saint‑Louis reçoit à Damiette le patriarche
de
Jérusalem en 1249 par Oscar
Gue
Robert, patriarche de Jérusalem, se trouve avec
Saint‑Louis au siège de Damiette, et lorsque la ville
est prise, il y entre nu‑pieds avec le roi, et y célèbre
les saints mystères.
Gaucher de Châtillon défend seul
l'entrée d'une
rue
dans le faubourg de Miniéh en 1250 par
Girardet Karl (1813‑1871)
Après la bataille de
Mansourah, le roi Saint‑Louis, escorté par quelques
chevaliers seulement, entre dans la ville de Miniéh
en Haute‑Egypte.
L'intrépide Gaucher de Châtillon défend seul contre les
Sarrasins l'entrée d'une rue étroite qui conduit à
l'asile du roi. Aucun des croisés ne peut le secourir ni
être témoin de sa fin héroïque en 1250.
Philippe III le Hardi, roi de France
(1245‑1285) par Alexandre Laemlein (1813‑1871)
Philippe
III
dit « le Hardi » né à Poissy le
et mort à Perpignan le
fut roi de France
de 1270 à 1285. Il fut
le dixième de la dynastie dite des Capétiens directs. Il
est le second fils du roi de France Louis
IX, dit
Saint‑Louis, et de son épouse
Marguerite de Provence. En 1270, il
accompagna son père à la 8ème Croisade
à Tunis. Peu avant son départ, Saint‑Louis avait remis
la régence du royaume entre les mains de Mathieu de
Vendôme et Simon
II de
Clermont‑Nesle, comte de Clermont. Après la prise de
Carthage, l'armée fut frappée par une épidémie de
dysenterie qui n'épargna ni Philippe ni sa famille. Son
frère Jean Tristan mourut le premier le 3 août, puis le
25 vers 15 heures le roi Louis IX succomba à son tour
vraisemblablement des suites d'une parasitose qu'il
aurait contractée avant son départ pour Tunis. Philippe
fut donc proclamé roi sous le nom de « Philippe
III » à
Tunis. Très pieux, sans grande personnalité ni volonté,
mais bon cavalier, il dut son surnom de « Hardi » à sa
vaillance au combat plutôt qu'à sa force de caractère.
Guillaume de Clermont défend Ptolémaïs
(Saint‑Jean‑d'Acre)
en 1291 par Dominique
Papety
La ville de
Ptolémaïs ou
Saint‑Jean‑d'Acre est assiégée par l'armée du sultan d'Égypte
Kelaoun et va être prise d'assaut, lorsque Guillaume de
Clermont, maréchal des Hospitaliers, accourt avec ses
chevaliers au lieu du carnage. Il relève le courage des
assiégés, se précipite dans les rangs des Sarrasins, et,
vers le soir, les assaillants se retirent en désordre
par la brèche qu'ils avaient faite.
L'Hospitalier
Guillaume de Clermont pendant le Siège de
Saint‑Jean‑d'Acre en 1291
Jacques de Molay prend Jérusalem
en 1299 par Claudius
Jacquand 1846 (tableau célèbre car très souvent utilisé
pour des illustrations, mais rarement référencé)
Les
Chevaliers du Temple ayant à leur tête Jacques de
Molay surprennent à la pointe du jour la ville de
Jérusalem. C’est la dernière occupation de la cité
sainte par les chrétiens.
La prise de Rhodes,
le
ar
Féron
Les Chevaliers de
Saint Jean
de Jérusalem ayant à leur tête Foulques
de Villaret, assiègent l'île de Rhodes pendant quatre
ans. La place est finalement emportée d'assaut et le jour de
l'Assomption l'étendard de la religion est arboré sur la
brèche de Rhodes conquise.
Bataille navale d'Episcopia
en 1323 par Auguste Mayer
Le sultan Orkhan a
équipé une flotte de 80 navires avec laquelle
il espère surprendre Rhodes. Mais le commandeur Gérard
de Pins, avec dix galères et quelques navires marchands
rassemblés à la hâte, ne craint pas d'aller au‑devant
de son puissant ennemi. Le combat s'engage près de la
petite île d'Episcopia. Orkhan perd le plus grand nombre
de ses vaisseaux, pris ou coulés à fond.
Prise du château de Smyrne
en 1344 par Charles
Alexandre Debacq 1845
Les chevaliers
de Rhodes conduits par Biandra, grand‑prieur de
Lombardie, font le 28 octobre 1344 une tentative près la ville
de Smyrne, et s'emparent du château qui commande le
port et son entrée. Biandra a sous ses ordres la flotte
des Chevaliers Hospitaliers de Saint‑Jean de Jérusalem. Tous ceux qui se trouvent dans ce fort, Turcs et
Arabes, sont taillés en pièces.
Bataille navale d'Embro
en 1346 par Eugène
Lepoittevin 1841
Les Turcs
sont à l'ancre, dans la petite île d'Embro, à douze
milles des bouches des Dardanelles, lorsque Biandra,
prieur de Lombardie, les surprend.
"Ce fut, dit
Vertot, moins un combat qu'une déroute générale ; les
soldats qui étoient sur cette flotte l'abandonnoient
pour chercher un asile dans l'île, et ceux qui étoient
descendus à terre auparavant accouraient pour se
rembarquer. Les uns et les autres ne faisoient que
s'embarrasser ; et dans ce désordre et cette confusion,
le général de Rhodes leur prit cent dix‑huit petits
vaisseaux, légères frégates, brigantins, felouques ou
barques armées, qu'il ramena triomphalement à Rhodes."
Les chevaliers de Saint‑Jean rétablissent la religion
en Arménie, 1347 par Henri Delaborde
en 1844
Le royaume chrétien d'Arménie est près
de succomber sous l'invasion des Sarrasins qui
l'occupent en grande partie. Le roi Constant a envoyé
demander du secours en Europe, et le Grand‑maître Dieudonné
de Gozon répond à son appel. Il envoie les troupes de la
religion en Arménie, et les Sarrasins sont entièrement
chassés de ce pays.
Philippe d'Artois
(1358‑1397), comte d'Eu
connétable de
France en 1392 par Alexandre Laemlein 1844
Philippe d'Artois,
né en 1358, est mort à Mihaliççik (Anatolie), le 16
juin 1397. Comte d'Eu, pair et connétable de France, il
est le fils de Jean d'Artois, comte d'Eu, et d'Isabelle
de Melun, et petit‑fils de Robert III d'Artois.
Participant à la campagne de Flandre, il se signala aux prises de
Bergues et de Bourbourg en 1383. Par la suite, il
accompagna Louis II de Bourbon dans son expédition
d'Afrique et participa au siège de Tunis en 1390. Il
partit ensuite pour la Terre sainte mais fut fait
prisonnier par les Turcs. Après quelques mois de
captivité, il revint en France et rendit de très grands
services au roi Charles VI. Celui‑ci le fit connétable
de France après la déposition d'Olivier de Clisson
en 1392. Il suivit Jean de Bourgogne dans sa croisade
menée contre le sultan Bajazet. Il se trouva au siège de
Nicopolis, mais son imprudence fut la cause de la
défaite en 1396. Fait prisonnier, il tomba malade et
mourut en Anatolie. Son gisant se trouve dans la crypte
de la collégiale Notre Dame et Saint Laurent d'Eu.
Jean Sans‑Peur, duc de Bourgogne par Alexandre
Laemlein
Né à Dijon en 1371, il
est fils de Philippe‑le‑Hardi, et porte le titre de
comte de Nevers lorsqu'il va en 1396 combattre les
Turcs à la bataille de Nicopolis. Duc de Bourgogne en
1404 à la mort de son père, il fait lever en
1408 le
siège de Maestricht aux Liégeois et se ligue avec
Henri V, roi d'Angleterre, pendant l'invasion de la France. Il
est assassiné sur le pont de Montereau‑Faut‑Yonne, le
, dans une entrevue avec le
dauphin, fils de Charles VI.
Boucicault,
dit Jean II le Meingre, maréchal de
France par Alexandre Laemlein
Jean
II Le
Meingre, surnommé
Boucicaut,
est né en 1364 à Tours et meurt en
Angleterre, dans le Yorkshire, probablement le 25 juin
1421. Il était un maréchal de France.
Première croisade en Tunisie ‑ Au printemps
1389, des centaines de Routiers
convergèrent vers la Provence. À leur tête se trouve
Louis
II de
Bourbon et Enguerrand de Coucy. Ils sont rejoints par
Philippe d’Artois, comte d’Eu, Boucicaut et Jean de
Vienne. Tous préparent activement une expédition contre
les infidèles. Le départ se fait de Marseille vers la
Tunisie.
Nouvelle croisade avec les chevaliers Teutoniques
‑ Au début de l’été 1391, Louis de
Bourbon, l’Hermite de Faye, Boucicaut et son frère
Geoffroy le Meingre rejoignent les chevaliers
teutoniques pour guerroyer en Prusse et en Lituanie.
Sous les ordres du Grand Maître Conrad de Wallenrod, le
1er
août à Elbing, ils attaquent les troupes polonaises du
roi Vladislas
II
Jagellon, partisan du pape de Rome. C'est à Koenigsberg
que Boucicaut reçoit de Charles VI
sa nomination de maréchal de France.
La croisade de Nicopolis ‑ Avant de
partir en Hongrie pour porter secours au roi Sigismond
menacé par les Ottomans de Bajazet, les troupes
franco‑bourguignonnes se concentrent à Dijon le
. Dans cette armée,
commandée par Jean, comte de Nevers et futur duc de
Bourgogne, se trouvent le duc Jean
Ier de
Bourbon avec l’amiral Jean de Vienne, porteur de
l’étendard marial, Gui de La Trémoïlle, Enguerrand de
Coucy, Boucicaut et son frère Geoffroy. Les croisés
renforcés par les Hospitaliers de Philibert de Naillac,
Grand Maître de l’Ordre de Saint‑Jean de Jérusalem se
dirigent vers Nicopolis où il se heurtent à l’armée de
Bajazet le 25 septembre. Ils sont taillés en pièces.
Seul Sigismond réussit à s’enfuir sur un navire
vénitien. L’amiral Jean de Vienne est tué. Le jeune
comte Jean, qui avait gagné sur le champ de bataille son
surnom de Jean sans Peur, intervint auprès de Bajazet
pour que les deux frères Boucicaut, Gui de La Trémoïlle
et Enguerrand de Coucy aient la vie sauve. Ils feront
partie des 24 seuls prisonniers amenés par Bajazet en
captivité. Le maréchal sera libéré par anticipation afin
d’avertir les familles des prisonniers de la rançon qui
leur est imposée.
Ses Mémoires, connues sous le nom de Livre des faicts du
bon messire Jean le Maingre, dit Boucicaut, sont
parvenues jusqu’à nous, écrites par lui‑même ou sous ses
yeux.
Levée du siège de Constantinople
en 1402 par Changée en
1839
Boucicault
conduit en 1402 une armée au secours de Constantinople
assiégée par Bajazet. L'arrivée du maréchal rend courage
à l'empereur Paléologue. Par une suite de hardis coups
de main, les Français chassent les Turcs d'un grand
nombre de bourgs et de villages qu'ils occupent sur le
Bosphore, et le siège de Constantinople est levé.
Chapitre général de l'Ordre de
Saint‑Jean‑de‑Jérusalem, tenu à Rhodes en 1514 par Claudius Jacquand
À peine élevé à
la grande‑maîtrise de l'Ordre de Saint‑Jean, Fabrizio
Caretto convoque le chapitre‑général de l'Ordre, afin de
préparer les moyens de résister aux desseins du sultan
Selim, sur l'île de Rhodes. Les ressources qu'il demande
lui sont toutes accordées, et Rhodes est en état de
soutenir l'effort de la puissance ottomane.