Après la coupure de l'orme en 1188 |
D'après les dossiers secrets,
la
coupure de l'orme en
1188 fut un acte
important et sacré. Une crise profonde éclata, ainsi
qu'un réel scandale : l’Orme de la lumière étant
abattu, la partie spirituelle et ésotérique
représentée par l'Ordre de Sion se séparait
de la partie matérielle et opérationnelle
(exotérique) représentée par l’Ordre du Temple.
Entre ces deux Ordres régnaient désormais la discorde et
l'indépendance.
|
Les
Chevaliers du Temple
devinrent autonomes et maîtres de leurs décisions.
Appelés par la suite "Les Templiers", ils
continuèrent à exister au grand jour, gagnants en
importance et en puissance.
Alors que le
Prieuré de Sion continua à être dirigé par la lignée
des Grands Maîtres, les Templiers
eurent aussi leurs propres Grands Maîtres. Leur
règne marqué par leurs mystères, leur puissance, et
leur richesse, dura jusqu'à leur arrestation
le 13 octobre 1307.
De son côté, le
Prieuré de Sion
nomma son premier Grand Maître après 1188 :
Jean de Gisors, seigneur du
château de Gisors.
À
l'inverse des Templiers, le Prieuré de Sion entra
dans la clandestinité.
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Chevalier Templier
|
La naissance
d'ORMUS
De ce schisme, l'Ordre de Sion
se réorganisa et entra dans la clandestinité. Son
nom fut alors changé pour devenir celui que l'on
connaît aujourd'hui : "Le Prieuré de Sion".
L'Ordre se fit connaître
aussi sous un autre nom : "ORMUS" qui
restera jusqu'en 1306, un an avant la
disparition des Templiers.
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ORMUS
est une savante combinaison entre
Ursus (ours en latin qui est une allusion aux Mérovingiens
et à
Dagobert II. Il rappelle aussi ce moine
en provenance de la Calabre et qui
s'installa à Orval), "Urmus"
(orme en latin), "Or" et la lettre "M" signe
astrologique de la Vierge signifiant
Notre‑Dame.
Le signe d'Ormus
reprend cette symbolique.
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Le signe ORMUS
|
Or, on retrouve Ormus
dans deux courants très différents :
Dans la pensée de
Zoroastre (puis Zarathoustra, prophète et réformateur
religieux iranien du Ve siècle) où
Ormus est le principe
de lumière.
Dans la tradition
maçonnique, où
Ormus était un mystique égyptien, converti en
l'an
46 par
Saint Marc. Il fut à l'origine d'une secte à
Alexandrie mélangeant le christianisme et d'anciennes
croyances. Le plus intéressant est que son symbole
aurait été constitué d'une
croix rouge ou rose.
D'après les Dossiers Secrets du Prieuré, c'est cette
croix rouge
que l'on retrouvera plus tard sur les Chevaliers du
Temple. Et les dossiers vont plus loin :
ORMUS
serait à l'origine des
Rose‑Croix ou
rosicruciens.
C'est ainsi qu'en
1188,
un autre nom va s'ajouter au Prieuré de Sion :
l'Ordre de la Rose‑Croix Veritas.
Une incertitude demeure
pourtant au sujet de l'origine de l'Ordre de la Rose‑Croix. Officiellement
, il n'y a aucune trace de Rosicruciens avant le XVIIe siècle. Les premières traces des Rose‑Croix sont situées
historiquement en 1605 et sont liées à une confrérie
secrète qui aurait été fondée par Christian Rosenkreuz
(1378‑1484). Or, ceci ne constitue pas une preuve de
la non‑existence d'un ordre secret 400 ans avant. La rose et
la croix rouge sont des symboles très anciens. D'autre part,
il est admis que Léonard de Vinci avait des idées
rosicruciennes. Un autre fait est celui‑ci : En
1629, alors que la confrérie des Rose‑Croix était à son
apogée,
Robert Denyau, curé de Gisors déclara dans un écrit
que Jean de Gisors fut le fondateur des
Rose‑Croix en 1188.
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Le Prieuré
d'Orléans
Sion ‑ Ormus
Petit rappel historique : en
1187,
Jérusalem fut repris par les Sarrasins (désastre de
Hattin), et on reprocha à Gérard de Ridefort, alors
dernier
Grand Maître des Templiers avant
1188, son incompétence, voire même sa
trahison. Il s'ensuivit l'abattage
de l'orme en 1188 puis le schisme Sion‑Templiers.
Devant cette défaite des
chrétiens à Jérusalem, les chanoines de l'abbaye du
Mont‑Sion durent fuir la Terre Sainte pour s'installer à
Orléans.. Il faut remarquer qu'Orléans était à cette
époque le lieu privilégié des militaires et des religieux
qui partaient ou revenaient des croisades.
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La bataille de Hattin
en 1187
|
C'est ainsi qu'en
1188 le "Prieuré de Sion ‑ Ormus"
s'installa au domaine de "Montis Sion" (Mont de Sion)
près d'Orléans.
Ce domaine, que l'on appelle aussi "Le
petit Prieuré" (de Sain‑Samson)
fut
préalablement donné aux chanoines de Notre‑Dame (ou
Sainte‑Marie) du Mont‑Sion de Jérusalem en
1152
par Louis VII. En
1567, l'église fut détruite par les huguenots
puis réédifiée.
Malheureusement, l'église fut démolie en
1848 et le portail transporté au parc Pasteur.
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L'emplacement du Prieuré de Saint
Samson (cercle bleu)
près d'Olivet (Le mont des Oliviers) à Orléans au bord du
Loiret
|
Ce petit prieuré (de Saint‑Samson) dépendait de l'abbaye de
Saint Martin des Champs à Paris et
comprenait le moulin
Saint‑Samson, datant de Saint Louis.
Le hasard de l'Histoire a fait que c'est
à cet endroit que le Duc de Guise fut assassiné à l'arquebuse par
Poltrot de Méré, le 18 février
1563..
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Le moulin Saint‑Samson vers 1750
dans
le Loiret
|
Entre 1239 et 1244,
Girard, abbé du "Petit
Prieuré" d'Orléans céda aux Templiers une terre à
Acre
(historiquement vérifié, la charte existe).
En 1281, son successeur
Adam
donna également une terre aux cisterciens d'Orval,
installés depuis 150 ans par
Saint Bernard
(la charte n'existe malheureusement plus).
|
Le moulin Saint Samson aujourd'hui
|
De nombreuses transactions semblables existent autour d'Orval.
Il semble d'ailleurs que certaines terres furent très
importantes pour l'Ordre de Sion, car suite à ces donations,
Adam dut partir, menacé par ses frères de Sion. Il se
réfugia alors à Acre
puis en Sicile où il mourut en
1291 d'après
Thomas de Sainville, Grand Maître
de l'Ordre de Saint‑Lazare, à
Orléans.
|
Le mystère de la tête d'or
En insistant sur
l'abatage de l'orme, les Dossiers secrets nous confirment
cette séparation entre les deux Ordres. Et pourtant, en
1307,
Guillaume de Gisors, dans sa dernière
année de Grand Maître du Prieuré de Sion, reçut de l'Ordre
du Temple une mystérieuse tête d'or
portant l'inscription "Caput LVIIIm".
|
Cette indication, dans l'hypothèse où elle est véridique, est
importante, car elle permettrait d'établir une relation
historique entre les Templiers, l'Ordre de Sion et
la famille de Gisors.
Or, un compte‑rendu de l'Inquisition chargée du procès des
Templiers prouverait ces dires. Lors des interrogatoires,
Guillaume Pidoye, gestionnaire des biens du
Temple, arrêté
avec d'autres Templiers parisiens, fut prié de présenter à la
Commission tous les objets de métal ou de bois représentant une
figure et qui furent confisqués. Il présenta
une tête avec un
visage de femme. |
Philippe le Bel
|
Cette relique rappelle étrangement la fameuse tête d'or que
les Templiers utilisaient lors de leurs réunions secrètes.
Mais les Dossiers secrets nous indiquent aussi que
Guillaume de Gisors
eut un rôle ambigu. En effet, si l'on considère que :
Guillaume de Gisors était un homme de
Philippe le Bel et donc hostile aux Templiers
Guillaume de Gisors fut
Grand Maître de Sion en
1307 (de 1266 à 1307)
l'arrestation des Templiers en
France commença le
13 octobre 1307, date à laquelle
Guillaume de
Gisors
était encore Grand Maître de Sion
Guillaume de Gisors aurait eu
un lien avec les Templiers (Réception de la tête d'or en
1307)
... il est alors facile d'imaginer que
Guillaume de Gisors
joua certainement en
1307 un
rôle triple entre l'Ordre de Sion, l'Ordre du Temple, et le
pouvoir royal. Certains documents des Dossiers secrets
suggèrent en tout cas que l'Ordre de Sion et Guillaume de
Gisors favorisèrent la dissolution des Templiers et leur
arrestation. En poursuivant ce raisonnement il est tout à
fait plausible que Guillaume de Gisors fut aussi celui qui
organisa la disparition des archives du Temple et son
trésor.
|
Le procès des Templiers
Le 13 octobre 1307,
les membres français de l'Ordre du Temple sont
arrêtés. Du
19 octobre au 24 novembre,
138 d'entre eux comparurent sous les chefs
d'accusation : moeurs obscènes, hérésie, idolâtrie, sodomie
et messes noires. Après 7 ans
d'instruction, 56 furent envoyés au bûcher.
4
hauts responsables furent condamnés à la prison à vie,
mais Jacques de Molay et Geoffroi de Charney
revinrent sur leurs aveux. Ils furent brûlés sur le
bûcher le 18 mars 1314.
Aux prises avec les flammes, Jacques de Molay assigna
à haute voix le pape Clément V et le roi Philippe le Bel à
comparaître avant un an
devant Dieu. Le pape mourut le 20 avril 1314 et le
roi le 29 novembre 1314.
|
À partir de
1188,
chaque Ordre, Temple et Sion, eurent leurs Grands maîtres.
Alors que la liste des Templiers est bien connue des
historiens, celle révélée par les Dossiers secrets reste
mystérieuse et étonnante.
Les Grands‑Maîtres du Prieuré de Sion sont aussi nommés « Nautonier » (pilote d'un bateau). Les premiers
nautoniers semblaient appartenir à une lignée particulière,
mais plus tard le titre revint à des personnalités bien
différentes et très influentes dans le monde de l'art, des
sciences, et de la littérature... La liste après
1188 se termine par
Pierre Plantard qui influença
de nombreux auteurs comme
Gérard de Sède, sans qui l'affaire de
Rennes‑le‑Château n'aurait peut être jamais existée. Avec Pierre Plantard, le
Prieuré de Sion avait‑il enfin choisi de
communiquer ?
|
|
Titre
|
Nom
|
Né en |
Élu en |
Jusqu'en |
1 |
Jean Ier |
Jean de Gisors |
1133 |
1188 |
1220 † |
2 |
Jeanne Ière |
Marie de Saint Clair |
1192 |
1220 |
1266 † |
3 |
Jean II |
Guillaume de Gisors |
1219 |
1266 |
1307 † |
4 |
Jean III |
Édouard de Bar |
1302 |
1307 |
1336 † |
5 |
Jeanne II |
Jeanne de Bar |
1295 |
1336 |
1351 abdique |
6 |
Jean IV |
Jean de Saint Clair |
1329 |
1351 |
1366 † |
7 |
Jeanne III |
Blanche d'Évreux |
1332 |
1366 |
1398 † |
8 |
Jean V |
Nicolas Flamel |
1330 |
1398 |
1418 † |
9 |
Jean VI |
René d'Anjou |
1409 |
1418 |
1480 † |
10 |
Jeanne IV |
Yolande de Bar |
1428 |
1480 |
1483 † |
11 |
Jean VII |
Botticelli
(Sandro Filipepi) |
1444 |
1483 |
1510 † |
12 |
Jean VIII |
Léonard de Vinci |
1452 |
1510 |
1519 † |
13 |
Jean IX |
Charles III duc de Bourbon |
1490 |
1519 |
1527 † |
14 |
Jean X |
Ferdinand de Gonzague |
1507 |
1527 |
1556 destitué |
15 |
Jean XI |
Michel de Nostre‑Dame
(Nostradamus) |
1503 |
1556 |
1566 † |
|
Inter règne
Régence |
Charles de Guise secondé par Nicolas
Froumenteau et le duc de Longueville |
|
1566 |
1574 † |
16 |
Jean XII |
Louis de Nevers |
1539 |
1575 |
1595 † |
17 |
Jean XIII |
Robert Fludd |
1574 |
1595 |
1637 † |
18 |
Jean XIV |
Johann Valentin Andrea |
1586 |
1637 |
1654 † |
19 |
Jean XV |
Robert Boyle |
1627 |
1654 |
1691 † |
20 |
Jean XVI |
Isaac Newton |
1642 |
1691 |
1727 † |
21 |
Jean XVII |
Charles Radclyffe |
1693 |
1727 |
1746 † |
22 |
Jean XVIII |
Charles de Lorraine |
1712 |
1746 |
1780 † |
23 |
Jean XIX |
Maximilien de Lorraine |
1756 |
1780 |
1801 † |
24 |
Jean XX |
Charles Nodier |
1780 |
1801 |
1844 † |
25 |
Jean XXI |
Victor Hugo |
1802 |
1844 |
1885 † |
26 |
Jean XXII |
Claude Debussy |
1862 |
1885 |
1918 † |
27 |
Jean XXIII |
Jean Cocteau |
1889 |
1918 |
1963 † |
28 |
Jean XXIV |
Pierre Plantard |
|
1963 |
1981 |
Curieusement, une autre liste des
Grands maîtres du Prieuré de Sion incluant les noms de
Roger Patrice Pelat et
Thomas Plantard (fils
de Pierre Plantard) apparut en
1989.
Néanmoins, quand
Plantard essaya de revenir dans le Prieuré de Sion en
1989 suite à sa retraite en
1984, il prétendit que cette liste était fausse.
Quelques auteurs
affirment que la
liste des Grands maîtres du Prieuré de Sion n'est qu'un
agencement éclectique de personnalités célèbres sans aucune
logique. Pourtant, en examinant de plus près les biographies, il est
surprenant de constater la présence d'un lien discret,
historiquement vérifié.
Amusez‑vous
et suivez
le fil conducteur
de Grand
maître en Grand maître de Sion... qui est aussi le fil rouge
des deux Rennes...
|
Les Grands maîtres de Sion entre 1188 et 1800 |
1
Jean de Gisors
(1133 ‑ 1220 †)
Il
était le seigneur riche et puissant
de la célèbre forteresse normande de
Gisors, lieu de rencontre traditionnel entre
les rois de France et d'Angleterre. Vassal jusqu'en 1193
des rois d'Angleterre Henri II et Richard Cœur de
Lion, il possédait des terres dans le Sussex et un manoir à
Titchfield (Hampshire). Il aurait rencontré, d'après les
Dossiers Secrets, Thomas Becket à Gisors en
1169. Ce dernier évènement est historiquement
vérifié, car Thomas Becket s'est effectivement rendu à Gisors en
1169.
Jean de Gisors est élu
Grand maître
de Sion le
15 août 1188,
fête de Notre‑Dame. C'est le premier Grand
Maître de Sion après la coupure de l'orme.
La famille Gisors passe le flambeau à
une autre famille importante de la lignée, la famille Saint Clair ...
|
2
Marie de Saint Clair
(1192 ‑ 1266 †)
Issue de la noblesse normande, elle
descend d'Henry de Saint Clair, Baron de
Rosslyn
en Écosse et qui accompagna
Godefroi de Bouillon à la Première Croisade.
|
Rosslyn est situé prés de la
plus grande commanderie templière en Écosse. Sa chapelle du
XVe siècle est célèbre, selon la légende, pour avoir été un
lieu important de la franc‑maçonnerie et de la Rose‑Croix.
La grand‑mère de Marie de Saint Clair,
du fait de son mariage, entra dans la famille française
Chaumont, ainsi que
Jean de Gisors. Selon les
Dossiers Secrets Marie de Saint Clair aurait été la
seconde épouse de Jean de Gisors.
|
La chapelle Rosslyn en Écosse
|
La famille Saint Clair passe le
flambeau de nouveau à la famille Gisors ...
|
3
Guillaume de Gisors
(1219‑1307 †)
Roi normand, il
est le fils d'Hugues III de Gisors et le petit‑fils
de Jean de Gisors. Selon les généalogies des Dossiers
secrets, sa sœur était mariée à
Jean des Plantard.
Il fut impliqué dans l'arrestation des templiers en
1307
et à la mystérieuse
Tête d'or.
Les généalogies des
Dossiers Secrets
indiquent que le petit‑neveu de la femme de Guillaume de
Gisors est Édouard de Bar ...
|
4
Édouard de Bar
(1302‑1336 †)
Il est le
petit‑fils du roi d'Angleterre
Édouard I "Longshanks" (1272‑1307) et le neveu d'Édouard
II. Il est aussi
comte de Barre (Bar). Il
descend d'une importante famille des Ardennes et il est donc
lié à la
dynastie mérovingienne.
En
1308, à l'âge de
6 ans, il fut capturé en
accompagnant le Duc de Lorraine en campagne puis
rançonné en 1314, 6 ans plus tard.
Il mourut en 1336 dans un naufrage au large de
Chypre.
Un fait curieux
est qu'il fut nommé
Grand Maître de Sion en
1307, soit à l'âge de
5 ans. Sa capture 1 an
plus tard obligea à confier le
comté de Bar
à son oncle Jean de Bar alors régent.
La sœur aînée d'Édouard de Bar est
Jeanne de Bar ...
|
5
Jeanne de Bar
(1295 ‑ 1361 †)
Issue de la noblesse
anglo‑normande, elle
est la
petite‑fille du roi d'Angleterre
Édouard I "Longshanks"(1272‑1307) et la
sœur aînée
d'Édouard de Bar.
En
1310, elle se maria avec le
comte de Waren,
puis divorça cinq ans plus tard après avoir été excommuniée
pour adultère. Ayant de bonnes relations avec le Roi de
France, elle rentra en France en
1345 pour devenir
régente du comté de Bar.
Durant la guerre de Cent Ans, elle repartit en
1353 en Angleterre, malgré l'affrontement
français
anglais. En 1356, le Roi de France fut capturé à
Poitiers et emprisonné à Londres. Jeanne de Bar alla lui
porter secours.
Elle est la seule
parmi les Grands maîtres a avoir interrompu son titre par
démission ou par abdication
10 ans avant sa mort.
Elle mourut à Londres en 1361.
La tante de Jeanne de Bar était mariée au
grand‑père de
Jean de Saint Clair...
|
6
Jean de Saint Clair
(1329 ‑ 1366 †)
Issu de la noblesse française, il descend des
familles Chaumont,
Gisors et
Saint‑Clair‑sur‑Epte. Son grand‑père
fut marié à la tante de
Jeanne de Bar.
Jeanne de Bar connut Philippe VI Roi de
France. Ce dernier fut le mari de Blanche d'Évreux...
|
7
Blanche d'Évreux
(1332 ‑ 1398 †)
Princesse française, elle
est l'épouse du Roi de
France Philippe VI et son grand‑père
est
Louis X.
Elle est la fille de
Jeanne II de Navarre et de Philippe
d'Évreux. Elle est aussi la soeur de Jeanne de Navarre,
Louis d'Evreux, Charles II (le Mauvais),
Agnès de Navarre, Marie et Philippe de Navarre. Son père,
Roi
de Navarre, lui légua les comtés de Longueville et
d'Évreux près de
Gisors
en 1359.
|
Blanche d'Évreux |
Elle passa une grande partie de sa vie
au château de Neauphle, près du château de Gisors. Du
château de Neauphle, il ne reste aujourd'hui qu'une tour.
Blanche d'Évreux, surnommée aussi
Blanche de Navarre, avait selon
la légende une réputation d'alchimiste et ses châteaux
renfermaient des laboratoires. Elle aurait eu en sa
possession un livre d'alchimie très rare paru en Languedoc
au XIVe
siècle. Ce traité serait né à la fin de la
dynastie mérovingienne.
Blanche d'Évreux est la protectrice de
Nicolas Flamel ...
|
8
Nicolas Flamel
(1330 ‑ 1418 †)
Voici donc le premier
Grand maître de Sion n'ayant aucun lien avec
les généalogies des Dossiers Secrets.
Libraire et éditeur, il fut l'un des
plus célèbres alchimistes du Moyen âge.
Il commença sa carrière comme copiste
à
Paris, et par conséquent, eut accès à de
nombreux livres rares. Ceci lui permit d'acquérir de
nombreuses connaissances dans l'art, la poésie, les
mathématiques et l'architecture. Il se passionna très
vite pour l'alchimie et la pensée cabalistique.
|
|
En
1361, il découvre le livre de
sa vie "Le livre sacré d'Abraham le juif" dont
l'original serait à la bibliothèque de l'arsenal à Paris. Ce
livre a suscité par la suite de nombreuses recherches parmi
les jeunes alchimistes.
Nicolas Flamel
travaillera pendant 21 ans sur ce livre sans
succès. Mais suite à un voyage en Espagne en
1382 il rencontra un juif converti qui lui
donna la clé. Dès son retour à Paris, Nicolas Flamel
perça le secret de la fabrication de
l'or (transmutation) qu'il réalisa pour la première
fois un
17 janvier, date hautement symbolique dans
l'affaire de Rennes‑le‑Château.
Il devint ensuite immensément riche et
il posséda à la fin de sa vie plus de 30 maisons et terrains
à Paris et à Boulogne.
Certains historiens pensent que
Nicolas Flamel n'a jamais pratiqué l'alchimie et que les
écrits qu'on lui attribue seraient le fait d'auteurs du XVIe
siècle qui auraient emprunté son nom pour ne pas être
connus en tant qu'alchimistes. Malgré tout,
Isaac Newton lui consacra une véritable
vénération et étudia toutes ses œuvres en détail.
Nicolas Flamel, très cultivé et
ésotérique, rencontra certainement René d'Anjou dit "Le Bon"...
|
9 René d'Anjou (1409 ‑ 1480 †)
Le Bon roi René est
certainement l'une des personnalités les plus complexes et
les plus fascinantes de l'avant Renaissance. Il cumula durant
sa vie d'innombrables titres :
Roi de Hongrie, Roi de Naples et de
Sicile, de Jérusalem, de Majorque et Sardaigne, d'Aragon, de
Valence, duc d'Anjou, de Calabre, de Lorraine et de Bar,
marquis du Pont, comte de Piémont et de Guise, de Bar, de
Barcelone, de Provence et de Forcalquier, seigneur de
Loudun, Saumur, Angers, Tarascon et autres lieux, dit "le
Bon roi René".
Le titre de Roi de Jérusalem remonte à
Godefroi de Bouillon et il fut reconnu par tous les
souverains d'Europe.
|
René 1er d'Anjou dit "Le Bon"
appartient à la troisième
Maison d'Anjou.
|
Deuxième fils de
Louis II d'Anjou, roi de Sicile, et de
Yolande d'Aragon, frère cadet du chimérique
Louis III, il naquit le
16 janvier 1409
au château d'Angers. Sa vie est très riche et curieuse.
L'une de ses filles épousa
Henri VI
d'Angleterre en 1445 et s'impliqua dans la guerre des
Deux‑Roses.
Il rencontre très tôt
Jeanne d'Arc
et la rejoint lors de plusieurs évènements historiques. La
légende dit d'ailleurs qu'ils étaient amants.
Selon les documents du Prieuré, René
d'Anjou devint Grand Maître de Sion
en 1418, soit à l'âge de
10 ans. Ce fut donc son oncle Louis, Cardinal
de Bar, qui assura la régence jusqu'en
1428.
Dans ses différentes résidences en
Anjou, il se livra à l'étude et à la pratique des lettres,
des arts et des sciences. Ce fut un des esprits les plus
cultivés de son temps et un mécène éclairé qui protégea les
artistes, comme Nicolas Froment, l'auteur du Buisson
ardent (triptyque de la cathédrale d'Aix), ou des
aventuriers comme
Christophe Colomb. Il écrivit des poésies et
des allégories mystiques comme le "Cueur d'amours espris"
(Histoire étrange et allégorique). C'est dans cet ouvrage
que l'on trouve le célèbre enluminure "A la fontaine de fortune".
On lui doit aussi
la croix de
Lorraine, reprise par les forces de
Résistance
françaises pendant la Seconde Guerre mondiale.
|
René d'Anjou se passionna pour la
chevalerie, le Roi Arthur et le
Saint Graal. Il
encouragea aussi des travaux de recherche à
Notre‑Dame de la Mer
en Camargue pour retrouver les restes des Sainte‑
Marie
Marie‑Jacobée
et
Marie‑Salomé. Suite à des fouilles pratiquées dans l'ancien
oratoire situé au centre de l'église, on retrouva les ossements.
Les cérémonies furent magnifiques et le Roi René donna alors à
la petite ville de la mer, le nom de "Saintes‑Maries‑de‑la‑Mer" ainsi que des armoiries représentant une barque
sans voile, voguant en pleine mer et avec plusieurs passagers. |
Le blason de Saintes‑Maries‑de‑la‑Mer
|
En 1480, à la mort
René d'Anjou, il aurait existé 27
commanderies liées à l'Ordre et une arche sacrée appelée
Beth‑Ania (la maison d'Anne) située à Rennes
Le Château. Une thèse serait que c'est cette arche que
le Prieuré de Sion rechercha et fit rechercher par l'Abbé
Saunière.
L'une des filles de René
d'Anjou est Yolande de Bar ...
|
10
Yolande de Bar
(1428 ‑ 1483 †)
Elle est la fille de
René d'Anjou. En
1445,
elle se maria à Ferri II de Vaudémont, seigneur
de
Sion‑Vaudémont, qui était un lieu de pèlerinage
pour la totalité de la Lorraine. En effet, c'est dans ce lieu
que l'on retrouva une statue de Rosemerthe (ancienne
déesse‑mère gallo‑teutonique). Par la suite,
une statue de la Vierge fut
érigée
pendant
l'époque mérovingienne
à Sion‑Vaudémont.
Elle devint la Vierge de Sion "Souveraine du comté de
Vaudémont". À la mort de
René d'Anjou en
1480, ce mariage permit de réunir grâce à leur
fils René II, le duché de Lorraine et de Bar.
|
René II
|
Il faut
aussi noter que Ferri Ier de Vaudémont, le père de
Ferri II, fonda un Ordre, celui de
Notre‑Dame de Sion en
1393. A l'occasion de ce
mariage l'Ordre de Notre‑Dame de Sion et le Prieuré de Sion
auraient fusionné.
René II (1451‑1508), Duc de
Lorraine et de Bar, fils de
Yolande de Bar, partit
s'instruire à
Florence. Enfant, il suivit son père en Italie
et s'imprégna des idées de la Renaissance italienne.
Passionné par les sciences occultes,
René II eut pour
Maître Amerigo Vespucci, qui devait donner son nom au
Nouveau Monde (l'Amérique). Vespucci fut l'un des commanditaires
et le protecteur de
Botticelli.
Le fils de Yolande de Bar, René II,
connut Vespucci et donc Botticelli...
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11 Sandro Filipepi
(1444 ‑ 1510 †)
Il est plus connu sous le nom de
Botticelli, célèbre
peintre italien. Il fut l'un des plus grands artistes de son
époque et son œuvre symbolique reste troublante. Il côtoya
les grandes familles italiennes comme les Médicis, les
Vespucci, les d'Este, et les Gonzague. Il est indéniable que
sa possible participation au
Prieuré de Sion comme
Grand Maître ressort dans sa peinture.
Botticelli fut l'élève de
l'alchimiste Verrocchio et maître de Léonard de Vinci...
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12 Léonard de Vinci (1452 ‑ 1519
†)
Peintre, architecte, sculpteur, ingénieur et
savant italien, son œuvre est immense. Fils naturel d'un
notaire au service des Médicis, il entra en 1469 dans
l'atelier de
Verrocchio. Puis il s'installa en
1482 à Milan ou il dressa les plans des canaux.
Peintre génial, il réalisa
la Cène (1495‑1497) au
réfectoire du couvent de
Santa Maria delle Grazie
à Milan. Il partit ensuite pour Venise, Rome et
Florence où il peignit la Joconde (1503‑1506). Mais
en 1513 il se heurta à un autre génie à Rome :
Raphaël.
Entre 1515 et 1517, Léonard de Vinci
répondit aux appels de
François Ier
et il fut attaché à l'armée de Charles de
Montpensier et de Bourbon, connétable de France.
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Léonard de Vinci |
En 1518, il s'installa au château de
Cloux où il mourut.
Léonard de Vinci fait aussi partit des grands savants
universels en étudiant la botanique, la géologie,
l'optique, la mécanique, l'anatomie...
Comme pour Botticelli
Léonard de Vinci était attiré par les sciences
occultes et sans doute par les idées rosicruciennes. Il est
admis aujourd'hui que Léonard de Vinci semblait attiré par
une ancienne croyance d'un
jumeau de Jésus. Cette
pensée hérétique se retrouve dans certains dessins comme "La
Vierge avec Saint Jean le Baptiste et Sainte Anne" ou "La
dernière cène".
Son œuvre extrêmement vaste comporte aussi
de nombreuses zones d'ombre et d'interrogation, largement
exploitées par Dan Brown
dans son livre "Da Vinci Code"
Léonard de Vinci fut attaché à
Charles de Bourbon, connétable ...
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13
Charles III duc de Bourbon
(1490 ‑ 1527 †)
Connétable de France, comte de Montpensier et
de Bourbon, duc de Châtellerault. Il est le fils de
Claire de Gonzague et sa sœur épousa le duc de
Lorraine, petit‑fils de Yolande de Bar et arrière‑petit‑fils de
René d'Anjou.
Il côtoya
Jean de Joyeuse qui
devint par son mariage, seigneur de
Couiza,
Rennes‑Le‑Château et
Arques.
Il était le seigneur le plus puissant du début
du XVIe siècle, et entra en conflit avec
Louise de Savoie, mère de
François Ier.
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Charles III
de Bourbon
|
En 1523, il entra au service de
Charles Quint comme commandant de l'armée impériale et
il contribua à sa victoire à Pavie en
1525. Il mourut au siège de Rome en 1527.
Charles de Bourbon a comme
cousin Ferdinand de Gonzague ...
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14
Ferdinand de Gonzague (1507 ‑
1557 ou 1575 †)
Marquis de Castiglione
delle Steviere, prince du Saint‑Empire, général des
troupes impériales.
Il est le second fils du
duc de
Mantoue et d'Isabelle d'Este. Comte de
Guastalla, il aida en
1527 son cousin,
Charles de Bourbon,
dans des opérations militaires.
Il fut nommé gouverneur de Milan en
1546, puis
cardinal en
1566.
Sixième duc de Mantoue, il
était un collectionneur
et un mécène insatiable. Il fut aussi général de
Charles‑Quint et vice‑roi de Sicile.
Comme pratiquement tous les Gonzague de
Mantoue, Ferdinand était un passionné assidu d'ésotérisme.
Il est intéressant de voir ici un
point de connexion avec
les Bergers d'Arcadie
dit de
Castiglione, réalisé par
Giovanni Benedetto CASTIGLIONE
(Gênes, 1609 ‑ Mantoue, 1664)
Bizarrement, nous avons ici un cas où les
Dossiers Secrets seraient erronés.
Ferdinand de Gonzague (Ferrante)
fut selon la liste des Grands maîtres de Sion, responsable de
l'Ordre jusqu’à la fin de sa vie en
1575. Or
Ferdinand de Gonzague serait mort près de Bruxelles le
15
novembre 1557, dans des circonstances curieuses, laissant
croire qu'il ne fut pas réellement mort. De plus, Ferrante
eut un fils,
César, qui mourut en
1575. On aurait donc pu le confondre avec son
père...
Un an avant sa présumée mort, il fut
destitué
par le couvent de Turin en
1556 et c'est
Michel de
Nostre‑Dame
(Nostradamus) qui prit le flambeau pendant dix ans.
Les Gonzague (Gonzaga) sont une
famille princière d’Italie qui remonte au XIe siècle, et qui
régna sur Mantoue de 1328 à 1708. La famille de
Gonzague se partage en plusieurs branches : la branche aînée
des marquis puis des ducs de Mantoue, qui s’éteignit en
1627 ; la branche collatérale des ducs de
Nevers qui succéda à la branche aînée ; la branche des ducs
de Sabbionetta ; la branche
Castiglione delle Steviere
à laquelle appartient Saint‑Louis‑de‑Gonzague ;
la branche des princes de Guastalla, issue en
1557 de la branche aînée et qui s’est éteinte
en 1746.
L'Ordre de Sion marque une pause dans la
lignée pour choisir Michel de Nostre‑Dame, personnalité hors
du commun ...
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15
Michel de Nostre‑Dame
(1503‑1566 †)
Connue sous le nom de
Nostradamus, sa personnalité est entourée de
mystères. Nommé aussi "Saint Rémy de Provence", il fut un
médecin et un astrologue français extrêmement réputé. Son
œuvre la plus célèbre est un recueil de prédictions écrit
en
1555 "Centuries astrologiques" que l'on
appelle aussi les prophéties de Nostradamus.
Catherine de Médicis fit de lui le médecin de
Charles IX.
Curieusement, c'est un an après
l'écriture de ses prophéties qu'il devint Grand Maître de
Sion. Curieux? Non. Il sembla normal que l'on confie le
poste secret de Sion à celui qui écrivit le destin de
l'Europe.
|
Nostradamus
|
Sa mort, le
1er juillet 1566,
provoqua un désordre dans l'Ordre de Sion pendant
9 ans,
probablement parce
Michel de Nostre‑Dame ne trouva personne digne
de lui succéder. Il est vrai que la tâche dut être rude,
Nostradamus étant certainement une personnalité à part et
unique.
La mort de Nostradamus
désorganise l'Ordre de Sion et provoque une période
d'inter règne ...
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16
Charles de Guise
(1525 ‑ 1574 †)
secondé par Nicolas Froumenteau
et le duc de Longueville
La mort de
Nostradamus provoqua la discorde dans l'Ordre
de Sion et une période d'interrègne dut être nécessaire.
Ceci fut assuré par le
« triumvirat », dont
Nicolas Froumenteau et le
duc de Longueville
étaient les dignitaires. Mais le Grand Maître de Sion fut
probablement en 1557
(d’après l’ouvrage de Philippe Toscan du Plantier)
Charles de Guise, cardinal de Lorraine. Il mourut le
23 décembre 1574
L'Ordre de Sion reprend la lignée des Grand
Maîtres avec la famille Gonzague
|
Charles de Guise
(par El Greco)
|
17
Louis de Nevers
(Gonzague) (1539 ‑ 1595 †)
Né le 22 octobre 1539,
Louis duc de Nevers, est en
réalité
Louis de Gonzague. Naturalisé français en
1550, il eut aussi le titre de Duc de Rethel et
il se maria en 1565
à Henriette de Nevers, fille de
François de
Clèves Duc de Nevers et
Margaret de Vendôme.
Il fut l'un des plus illustres
soldats catholiques français du temps des derniers Valois et
l'une des plus importantes figures de l'époque des guerres
de Religion.
Pendant les guerres de
religion Louis de Nevers s'allia à la maison de
Lorraine et à sa branche la maison de Cuit, qui extermina
l'ancienne dynastie des Valois qui était sur le point
d'accéder au trône. En 1584, Louis signa un traité
avec le Duc de Cuit
et le cardinal de Lorraine en promettant une
opposition mutuelle au Roi de France
Henri III. Mais comme beaucoup d'autres, il se
rallia au roi. Il entra au service d'Henri III en
qualité de surveillant de finances et dans l'exercice de
cette activité il coopéra avec le père de
Robert Fludd,
Sir
Thomas Fludd qui fut trésorier du contingent
militaire qu'Isabelle I d'Angleterre envoya à l'appui
du roi de France.
Louis de Nevers, comme tous
les Gonzague, fut profondément tourné vers la tradition
ésotérique et on pense qu'il s'associa à
Giordano Bruno, membre de certaines sociétés
secrètes liées aux
Rose‑Croix. En
1582, Louis de Nevers se
mit en relation avec Sir Philip Sidney (auteur d'Arcadia) et
John Dee, principal ésotériste anglais de
l'époque.
Il mourut le
23 octobre 1595
Louis de Nevers coopéra avec Sir Thomas
Fludd, père de Robert Fludd
|
|
18
Robert Fludd
(1574 ‑ 1637 †)
Né en
1574 à Milgate House (Kent),
Robert Fludd
est le fils cadet de Sir Thomas Fludd, soldat et
courtisan d'Élisabeth 1er d'Angleterre. En 1592 il
entra à St John's College à Oxford où il reçu le titre
"maître ès arts" en
1598. Il passa ensuite 6 ans en France, Espagne,
Italie, et Allemagne, à étudier la médecine. C'est pour ses
élèves qu'il prépara les traités d'arithmétique, de
géométrie, de perspective, de science militaire, de musique,
de l'art de la mémoire, et d'astrologie. Il réunira plus
tard ces traités dans son chef‑d'œuvre,
Utriusque Cosmi
Historia. A son retour en Angleterre, Fludd entre à
Christ Church (Oxford) et devient médecin agrégé en
1605.
|
Robert Fludd
|
Son ouvrage (Histoire du macrocosme et
du microcosme) est édité à Francfort de
1617 à 1626. Le volume "Macrocosme" traite de
la création (genèse) et des sciences comportementales de
l'homme "Singe de la Nature ". Le second volume comprend les
arts "intérieurs " de l'homme microcosme, tels que la
prophétie, la chiromancie, l'horoscopie, l'art de mémoire.
Fludd se mêle aussi aux courants rosicruciens et écrit deux
traités en défense de la Fraternité de la
Rose‑Croix, à laquelle il déclara ne jamais
appartenir.
Fludd
passa ensuite sa vie à Londres où il devint un médecin
célèbre et riche. Esprit pratique et mystique, il devint
propriétaire de plusieurs bâtiments et d'une fabrique
d'acier. Ses connaissances médicales sont données au monde
dans Medicina Catholica
(1629‑1631), un autre ouvrage qui traite des
causes des maladies (vents, démons) et du diagnostic par le
pouls, l'astrologie, et l'urinoscopie.
|
La pensée dualiste de Fludd est fondée sur la
conception d'un Dieu qui reste inactif en soi‑même, tout en
créant activement l'univers. Son premier aspect (non‑être)
se présente à nous sous la forme de l'obscurité, la
destruction, la mort, la souffrance et le mal. Le deuxième
aspect (être) se manifeste à nous comme la lumière, la
création, la vie et le bien.
Fludd symbolise à plusieurs reprises cette
dualité comme l'intersection de 2 pyramides, noire et
blanche ; comme la corde d'un monocorde avec ses tons hauts
et bas (harmonie de l'univers) ; et comme un thermomètre
répondant à la chaleur (expansion, lumière) et au froid
(contraction, obscurité). Une grande partie des écrits
fluddiens concerne l'élaboration de ces trois symboles.
|
Détail extrait de l'ouvrage
"Utriusque Cosmi... Historia" (1617) montrant les influences de l'homme avec
le soleil et la
lune.
|
Robert Fludd fut l'un des plus
grands hommes de la Renaissance. Ce fut un vrai humaniste et
ses connaissances portèrent sur l'ensemble des sciences
humaines. Il
cultiva toutes les sciences connues de
son temps, surtout la médecine et la physique. Il donna dans
la théosophie, l'alchimie, la magie, et s'affilia aux
Rose‑Croix.
Ses écrits volumineux
presque inintelligibles jouirent
cependant d'une grande réputation, mais furent réfutés par
Kepler,
Gassendi et
Mersenne.
Ses ouvrages furent consacrés à
défendre la philosophie des Alchimistes et des rosicruciens,
les sciences occultes, les mystères du
monde invisible, les rapports du ciel avec la Terre
et à décrire l'homme, la nature et
l'univers.
Il mourut en
1637
à Londres.
Robert Fludd passe le flambeau à un autre
théologien de Rose‑Croix
|
19
Johann Valentin Andrea (1586
‑ 1654 †)
Johann Valentin Andreae,
pasteur protestant à Strasbourg, est l'une des grandes
personnalités ésotériques protestantes allemandes.
Théologien, il voulut réunir dans un même savoir la
théologie et la science.
Il a seulement
19 ans
quand il écrivit "Les Noces chymiques de
Christian Rosencreutz
et Christianopolis", récit
baroque qui connut un énorme succès tel que
Descartes,
Leibitz et
Goethe furent influencés par cet ouvrage.
Le livre parut en 1616
sans nom d'auteur.
|
Son ouvrage est une allégorie pour la
réalisation du Grand œuvre alchimique (chemin nécessaire à la
réalisation de l’indispensable transfiguration de l’âme, prélude
à la résurrection de l’Homme véritable, la figure divine
originelle). Le sens caché et véritable des Noces Alchimiques de
Christian Rose‑Croix, reprend sous une forme
allégorique le message médiéval de la Quête du Graal par
Perceval le Gallois. |
Johann Valentin Andrea
|
Les véritables écoles
spiritualistes rosicruciennes poursuivent aujourd’hui encore
dans le Monde cette œuvre initiatique qui conduit à cette
connaissance.
|
Valentin Andréa fut un des hommes
les plus savants de son temps. Son grand‑père Jacob
fut un ami proche de Luther qui était un illustre
théologien surnommé "le second Luther ". Andrea étudia au
séminaire de Tübingen. Il acquit une rare culture dans les
langues anciennes et modernes, les mathématiques, les
sciences naturelles, l'histoire, la géographie, la
généalogie et la théologie. Il laissa une œuvre considérable
et subit l'influence de Jean Arndt (1555‑1621), grand
prédicateur mystique, et de ses amis, Christophe Besold
et Wilhelm Wense, dont la vie voulait être une
imitation de
Jésus‑Christ.
En écrivant
"
Les Noces chymiques de
Christian Rosencreutz", Valentin Andrea posa une pierre importante
de la doctrine rosicrucienne grâce à son héros légendaire
Christian Rosencreutz
(Chrétien Rose‑Croix)
Cette doctrine prêche contre le
dogmatisme et le ritualisme de l'Église, la nécessité d'une
vie toute d'esprit et d'amour, la droiture, la lutte contre
les tendances mauvaises, l'intégrité de l'esprit,
l'austérité des mœurs, la charité, la justice, affirmant que
seule une vie sainte permet l'entrée dans le cœur humain du
Saint‑Esprit qui unit l'homme à Dieu et lui confère ses
dons.
Cent ans après
Martin Luther, Valentin Andrea milita pour une
réforme générale de l'église et de la société. Il nous reste
aujourd'hui une trace de son engagement : en
1648 la
scolarité devint obligatoire pour les garçons et les filles
dans son pays (le premier en Europe). Durant des voyages
d'études, il fit la connaissance de la tradition calviniste
à Genève. En tant que ministre et doyen il essaya de
modifier la vie morale dans ses municipalités
Valentin Andrea
mourut le 27 juin 1654.
Le théologien scientifique Valentin Andréa
rencontre un scientifique philosophe durant ses voyages :
Robert Boyle
|
20
Robert Boyle
(1627 ‑ 1691 †)
Robert Boyle est né le
25 janvier 1627, à Lismore Castle, dans le comté de
Waterford, en
Irlande. Son père est Richard Boyle, un très riche
aventurier du temps de la reine
Élizabeth Ier.
Il est le 7ème enfant d'une famille irlandaise et en ce
temps‑là le pays est administré par les colons anglais.
À
8 ans, il étudia
au "Eaton College" à Windsor
et entre
1639 et 1644 il continua ses études et il se
rendit en Suisse, en France et en Italie pour approfondir
la philosophie, les mathématiques, la physique ainsi que
d'autres disciplines concernant le milieu naturel.
|
Robert Boyle
|
Bien que
Robert Boyle se
spécialisait dans la chimie, il s'intéressa aussi aux
sciences en général. On dit de lui qu'il est le premier
savant à être à la fois chimiste et physicien. À la
fin de ses études, il retourna en Angleterre où il débuta des
expériences et rédigea quelques essais. C'est grâce à ses
travaux que l'expérimentation est devenue aujourd'hui si
rigoureuse.
En
1656 il s'établit à Oxford avec
un assistant Robert Hooke.
Ils firent des expériences sur l'air, le
vide physique, la respiration et la combustion. En
1660
il a 33 ans et il publia un premier livre qui établit
sa renommée comme physicien et philosophe. Boyle devint
membre fondateur de la "Royal Society". En
1661,
il écrivit son ouvrage le plus important, "The Sceptical
Chymist" (Le Chimiste sceptique). Dans ce livre, il
dénonce certaines théories erronées comme celle d'Aristote.
En 1662, il découvrit la loi des gaz parfaits, loi
qui sera redécouverte plus tard par le scientifique
Edme
Mariotte et que l'on nommera "loi de Boyle‑Mariotte".
En 1664, il publia un autre livre pour présenter ses
nouvelles découvertes (Tests acide/basique, découverte du
souffre).
En
1668, il déménage pour Londres.
À cette époque Robert Boyle devint un fervent chrétien, ce
qui l'emmena en 1680, à fonder, en Irlande, une
imprimerie d'où sortira une Bible en gaélique. Boyle fut
très religieux et il contribua à l'expansion du
christianisme dans l'Inde orientale, prenant à ses frais les
coûts de traduction des Écritures saintes. Boyle est
convaincu que la science permet d'asseoir. En
1680,
il publie "The Christian Virtuoso" dans lequel il
affirme que l'étude de la nature est un des principaux
devoirs de la religion.
Isaac Newton et à
John Locke
furent des grands amis de Robert Boyle qui les initia à
l'alchimie. En
1689 il avoua passer son temps à écrire un
ouvrage testamentaire dans lequel il révélait un certain
nombre de processus chimiques. Ce document n'a jamais
été retrouvé.
Le
30 décembre 1691, Boyle mourut
à Londres à 64 ans en confiant à
Isaac Newton
et à
John Locke une mystérieuse poudre rouge.
Il fut le père de la chimie anglaise. On
lui doit de nombreuses découvertes et des expériences qui
deviendront des bases de travail pour les générations
suivantes de savants et de scientifiques.
|
Robert
Boyle est l'auteur d'un livre très curieux intitulé "Curious
Mathematical Forms" et daté de
1670, date à laquelle il
était en pleine fonction de Grand maître de Sion. |
Le livre
est un recueil rare de dessins basés sur des formes
géométrique simples, cercles, polygones, triangles, mais
agencées magnifiquement pour donner un résultat étonnant et
complexe.
La signification et l'utilité de cette
étude restent inconnues et l'explication officielle nous dit
qu'il s'agirait du résultat d'un travail exécuté pour tester
un instrument de dessin technique.
Ceux qui connaissent déjà les propriétés
et les alignements topologiques remarquables d'Henry Lincoln apprécieront. La similitude des
alignements avec certains dessins de Robert Boyle est
frappante, mais ce n'est peut‑être qu'une jolie coïncidence.
|
Curious Mathematical Forms 1670
|
A quel application étaient destinées
ces études ? Boyle en était‑il l'unique auteur ? Sans doute
pas. Deux autres noms apparaissent dans un feuillet : "Guido
Ren pinxit, Gerard Valck fecit et exudit 1677". Sur la
dernière page une annotation indique "Book V. 1784. March
24 (corrected to March 11)"
Les dessins n'ont besoin d'aucun
commentaire. Il suffit juste d'admirer leur construction...
Mais beaucoup rappellent des formes ésotériques bien
connues ou des plans de cathédrale, comme l'on voudra... Les traces d'une connaissance sans doute...
|
Robert Boyle eut comme grand ami
Isaac Newton ... |
21
Isaac Newton
(1642 ‑ 1727 †)
Isaac Newton, mathématicien
et physicien anglais,
est considéré comme l'un des
plus grands scientifiques de l'Histoire. Il
naquit le 25 décembre 1642 à Woolsthorpe, près de
Grantham dans le Lincolnshire. Il fit ses études au collège
de Grantham et à
18 ans, passionné pour les sciences, il fut
envoyé en
1661 à l'université de Cambridge..
Licencié en 1665, il fut obligé de
rentrer à
Woolsthorpe pour fuir la peste à Londres. Il
dut interrompre ses études durant deux ans et ce fut à cette
période que la chute d'une pomme inspira Newton pour sa
fameuse loi d'attraction des corps.
|
Isaac Newton
|
Newton retourna ensuite à Cambridge,
où il fut élu membre associé en
1667 et il obtint sa maîtrise en
1668. Mais Newton s'oriente vers ses centres
d'intérêt : les mathématiques et la physique. Autodidacte, il
expérimenta les derniers développements en mathématiques et en
physique sur la nature. Immédiatement, il fit des découvertes
fondamentales qui révolutionnèrent sa carrière et le monde
scientifique. |
Ses principales découvertes :
(Mathématiques) La méthode des flux
Généralisation du calcul des surfaces décrites par une
courbe, ce qui donna le calcul des flux. Newton créa ainsi
en 1666
la branche des mathématiques connue aujourd'hui sous
le nom de calcul infinitésimal. Cette méthode nouvelle et
importante hissa les mathématiques modernes au‑dessus du
niveau de la géométrie grecque. En 1675, Leibniz,
mathématicien allemand, parvint aux mêmes résultats et
l'appela "le calcul différentiel". Gottfried Wilhelm
Leibniz fit alors publier sa méthode et il fut reconnu
unique inventeur jusqu'en 1704, date à laquelle
Newton publia une explication détaillée de son calcul des
flux. En 1669, Newton fut nommé professeur de
mathématiques à l'université de Cambridge.
(Optique) Décomposition de la lumière
Découverte des phénomènes de réfraction et de diffraction de
la lumière et de la décomposition de la lumière blanche en
couleurs au travers d'un prisme. En 1672, Newton
envoya sa théorie des couleurs à la Royal Society de Londres
et sa publication souleva la critique. Par la suite, il
poursuivit ses recherches seul à Cambridge. En 1704,
Newton publia Opticks, qui expliquait en détail ses
découvertes.
|
(Mécanique) La gravitation
universelle En
1684, Newton rencontra Edmund Halley,
astronome et mathématicien, au sujet du mouvement orbital.
Newton qui avait déjà des notions de gravitation universelle
repris ses recherches sur le sujet. En deux ans, Newton créa la
dynamique qui énonce les 3 lois fondamentales du mouvement.
En appliquant ces lois à celles de Kepler sur le mouvement
orbital il obtint la loi de la gravitation universelle.
C'est cette découverte qui rendit définitivement Newton
célèbre. Il publia cette théorie dans son ouvrage "Philosophiae
Naturalis Principia Mathematica" paru en
1687.
Cette parution fut
pour Newton une réelle humiliation. En
1687, Robert Hooke, philosophe et
physicien, accusa Newton de plagia et qu'il lui avait volé
une idée sur l'attraction des corps. Cette accusation
est aujourd'hui contestée par les historiens.
|
|
Ce fut aussi cette année‑là que Newton
s'opposa au roi d'Angleterre Jacques II qui voulut
transformer Cambridge en une institution catholique. Les 4
années suivantes furent intenses pour Newton : porté par le
triomphe des Principia, il tenta de rassembler ses théories
dans un manuscrit final. Durant l'été 1693, Newton
présenta des symptômes de troubles émotifs graves. Sa
période de créativité était terminée.
En 1703, la Royal Society
l'élut président, titre qu'il conserva tout le reste de sa
vie. Newton s'engagea par ailleurs dans une violente dispute
avec Leibniz au sujet de la primeur de l'invention du
calcul. Cette querelle l'occupa presque jusqu'à sa mort, en
1727.
Newton ne s'intéressa pas uniquement à
la science, mais aussi à l'alchimie, au mysticisme et à la
théologie. Parmi ses notes et ses écrits, particulièrement
ceux des dernières années, de nombreuses pages sont
consacrées à ces thèmes. Cependant, les historiens ont
trouvé peu de liens avec ses travaux scientifiques.
Isaac Newton étudia les mathématiques avec
son ami Andrew Ramsay. Ce dernier travailla avec Charles
Radclyffe partisan de la franc‑maçonnerie en Europe.
|
22
Charles Radclyffe (1693 ‑
1746 †)
Issue d'une importante famille de
Northumbrie (nord de l'Angleterre) il naquit le 28 juin
1693. Sa mère est la fille illégitime de Charles II
et de sa maîtresse Moll Davis. Il descend donc par le
sang de la lignée royale et par conséquent il est le cousin
de
Charles‑Edouard‑Stuart
surnommé "Bonnie Prince Charlie" et de George Lee,
comte de Lichfield qui fut aussi un autre fils
illégitime de Charles II.
|
Charles Radclyffe
et son frère aîné James furent emprisonnés
après avoir participé à une rébellion écossaise. James Radclyffe
est exécuté mais Charles aidé de son cousin le comte de
Lichfield parvint à s'évader et rejoignit les jacobites
français. Charles Radclyffe devint ensuite secrétaire personnel
du jeune Charles‑Edouart Stuart, prétendant au trône
d'Angleterre.
En 1745,
Charles‑Edouart Stuart débarqua en Écosse pour
rétablir les
Stuart sur le trône d'Angleterre, mais il fut
vaincu. Charles Radclyffe fut de nouveau fait prisonnier en
voulant le rejoindre et mourut en 1746 sur le billot à la
Tour de Londres. |
James Radclyffe 3rd Earl of
Derwentwater
avec Anna Maria (Webb) Radclyffe
et son enfant
(Tableau peint un an avant
son exécution)
|
Les Stuart, durant leur passage en
France, sont considérés comme les fondateurs du "rite
écossais", forme très élevée de la franc‑maçonnerie et
ayant des rapports étroits avec des activités
rosicruciennes. On pense que Charles Radclyffe
contribua fortement au développement de cette forme de
franc‑maçonnerie. Il serait le fondateur en
1725 de la première loge maçonnique, et Grand‑maître
de toutes les loges françaises à cette époque.
Charles Radclyffe
n'était pas seul. Il côtoya aussi
le chevalier Andrew Ramsay,
Isaac Newton et
Jean Desaguliers, qui était un deux
conservateurs de la "Royale Society" et l'un des principaux
partisans de la franc‑maçonnerie en Europe. Ramsay fut
membre d'une société secrète Maçonnique appelée
Philadelphes. Ramsay étudia également les
mathématiques avec son meilleur ami Newton. En
1710, Ramsay se déplaça à Cambrai où il fit
partie du cercle de
Fénelon, ancien curé de Saint Sulpice
célèbre en tant que philosophe occulte. Charles
Radclyffe et ses amis furent tous tués, emprisonnés, ou
exilés.
Charles Radclyffe et le père
de Charles de Lorraine eurent une cause commune : la
défense des Stuart ...
|
23
Charles de Lorraine (1712 ‑
1780 †)
Charles Alexandre de Lorraine
naquit à Lunéville le 12 septembre 1712.
Il est le quatrième fils (et le 12ème enfant) de Léopold
Ier, duc de Lorraine et de Bar et d'Elisabeth Charlotte d'Orléans.
Il est aussi
le beau‑frère de l'impératrice
Marie‑Thérèse
puisqu'il était à la fois le frère de son mari et le
mari de sa sœur l'archiduchesse
Marie‑Anne d'Autriche (1718‑1744)
qu'il épousa à Vienne le
7 janvier 1744.
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Frère de
François Ier d'Autriche, il fut gouverneur
général des Pays‑Bas autrichiens de 1744 à 1780, date de sa mort. Il fut également général des troupes
impériales et hongroises, feld‑maréchal et général de
l'Empire.
En 1742, pendant la guerre de
succession d'Autriche, il prit la tête d'une armée de 70000
hommes pour reprendre la Lorraine, mais il dut se rendre en
Bohème pour prévenir une invasion française. Battu par
Frédéric le Grand en
1757 il se retira à Bruxelles où il mena une
vie mondaine et cultivée. Tout comme
René d'Anjou il se passionna pour l'art, la
littérature, la musique.
Charles Alexandre devint Grand Maître de l'Ordre
Teutonique catholique (anciens Chevaliers allemands
protégés par les Templiers) le 4 mai 1761, et
chevalier de l'Ordre de la Toison d'or.
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Charles Alexandre de Lorraine
par Deforgues ‑ 1756
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Face : CAROLUS LOTHARING DUX BELG
GUBERNAT (Charles duc de Lorraine gouverneur de Belgique)
Charles‑Alexandre est représenté drapé et cuirassé avec le
bijou et la plaque de l'ordre Teutonique
Pile : PRINCIPIO OPTIMO. ET PIISSIMO. QUOD. TEMPLI
CAUDENS. PRIMUM. LAPIDEM. POSUERIT. 17 JAN 1776. ce qui se
traduit par : "Au meilleur et au plus pieux des princes qui
a posé la première pierre de l'église de Coudenberg le
17
janvier 1776"
Cette médaille célèbre la pose de la
première pierre de l'église Saint‑Jacques de Coudenberg à
Bruxelles le 17 janvier 1776. Au droit de cette
médaille,
Charles‑Alexandre porte le bijou et la plaque
de l'Ordre Teutonique.
Il est fabuleux de retrouver au hasard d'une
médaille le fameux
17 janvier, date fétiche que l'on retrouve dans
toute l'affaire de
Rennes‑le‑Château.
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L'Ordre Teutonique, ou Ordre des
Chevaliers Teutoniques de l'Hôpital Sainte‑Marie de Jérusalem (Ordo
Sanctae Mariae Teutonicorum), est né dans un hôpital
installé à
Saint‑Jean d'Acre, par des bourgeois de Brême et de
Lübeck. En
1198, cette confrérie hospitalière se transforma
en un Ordre pour les chevaliers allemands de Palestine dont la
vocation est de combiner le règlement des Chevaliers de
Saint‑Jean de Jérusalem (futur
Ordre de Malte) avec les obligations militaires des
Templiers. La marque distinctive de cet ordre est une croix
noire sur un manteau blanc. |
En 1770, un nouveau coadjuteur fut
nommé, Maximilien de Lorraine, neveu favori de Charles.
Mais ce qui est remarquable, c'est qu'une fois de plus le
17 janvier marque un autre évènement : celui de l'inauguration
d'une statue pédestre géante de
Charles de Lorraine
vêtu en général romain, le 17 janvier 1775 place
Royale à
Bruxelles. La statue fut inaugurée en présence de
Maximilien de Lorraine. |
Charles de Lorraine évincé
par Godefroi de
Bouillon
Au centre de la Place Royale et
l'emplacement de la statue de
Charles de Lorraine, s'élève maintenant la
statue équestre de Godefroi de Bouillon, œuvre
d'Eugène Simonis, inaugurée le
15 août 1848.
Le héros est représenté au moment où
il partit pour la croisade, en agitant un étendard et en
criant :
"Dieu le veut !"
Le piédestal a été dessiné par
l'architecte Suys et en 1897,
deux bas‑reliefs en bronze
de G. De Groot ont été insérés.
Le premier rappelle
l'Assaut de Jérusalem conduit par
Godefroi de Bouillon le
15 juillet 1099
et l'autre les Assises de Jérusalem, recueil de lois et
ordonnances que Godefroi promulgua, d'après la légende, pour
le royaume de Jérusalem et de Chypre.
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La statue équestre de Godefroi de
Bouillon, place de Charles de Lorraine,
devant le palais de justice
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L'ancienne statue de Charles de Lorraine à pied n'existe plus. En
effet, sous
la domination des
révolutionnaires français, la statue fut fondue et
transformée en pièces de monnaie. Elle fut remplacée par un
arbre de la Liberté avant de devenir
Godefroi de Bouillon..
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Construit en partie vers
1750 sur l'ancien Hôtel de Nassau (XIVe
siècle) par Charles de Lorraine, ce palais joue un rôle
important dans la vie intellectuelle belge aux XVIIIe
et XIXe
siècles
Habitée avec faste par Charles de
Lorraine jusqu'à sa mort en 1780, le palais est
réquisitionné lors de la Révolution française.
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Le palais Charles de Lorraine à
Bruxelles
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En 1795, les œuvres d'art belges spoliées et non
sélectionnées pour le Muséum de Paris y sont regroupées.
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Charles Alexandre de Lorraine
au musée des arts de Bruxelles
parpar Louis Jehotte (1804‑1884)
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Charles Alexandre de Lorraine
(médaille rare)
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En 1811, Bruxelles acquiert le
Palais pour y établir sa bibliothèque, son cabinet de
physique et d'histoire naturelle et sa galerie de peintures.
Son ancien palais abrite
aujourd'hui un musée consacré au XVIIIe
siècle. Les salles des appartements
contiennent de nombreux objets qui ont entouré la vie de
Charles de Lorraine. Car il était aussi curieux
des sciences, connaisseur de "L'Encyclopédie de Diderot et
d'Alembert" et amateur d'art.
Charles Alexandre de Lorraine mourut
au Château de
Tervueren le 4 juillet 1780
et il fut inhumé le 10 à l'église collégiale
Sainte Gudule à Bruxelles. Son cœur est déposé à la chapelle
des Cordeliers.
Maximilien de Lorraine était le neveu favori
de Charles de Lorraine
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24
Maximilien de Lorraine (1756
‑ 1801 †)
Maximillien, François Xavier de Lorraine ou
de Habsbourg naquit en
1756
et il est le dernier des enfants du couple impérial :
François 1er et l'impératrice Marie‑Thérèse.
Le
7 février 1775,
il vient rendre visite à sa soeur Marie‑Antoinette et arrive incognito à
Versailles,
accompagné du comte de Rosemberg,
sous un pseudonyme :
comte de Burgau.
La rencontre eut lieu au château de la Muette. Malgré qu'il
est le frère de la reine
Marie‑Antoinette, la cour française lui montra une
certaine hostilité, peut‑être à cause de sa timidité.
Une chute de cheval pendant la
Guerre de succession de Bavière l'obligea à quitter sa
carrière militaire pour une autre destinée : l'épiscopat.
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De gauche à droite : Maximilien François de Habsbourg‑Lorraine, son
beau‑frère Louis XVI
et sa sœur Marie‑Antoinette |
Maximilien‑François, en Grand‑Maître de l'Ordre des
Chevaliers Teutoniques
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Il devint
évêque de Münster en
1784 puis archevêque‑électeur de
Cologne.
Titulaire de cet électorat et il était donc l'un des
Princes‑Électeurs de l'Empire. Il soutint la candidature de
son frère Léopold II en 1790 et de son
neveu François II en 1792.
En 1780, son oncle
Charles‑Alexandre de Lorraine
mourut, et il prit la suite en devenant à son tour
Grand‑maître de l'Ordre Teutonique. C'est aussi à cette date
qu'il aurait été Grand‑maître du Prieuré de Sion.
Maximilien était passionné des arts et de la musique. Il
protégea Haydn,
Mozart et
Ludwig van Beethoven qui voulut lui dédier sa Première
Symphonie.
Malheureusement, Maximilien de Lorraine mourut
avant la dédicace.
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Un fait peu connu est
qu'il eut à son service, à Cologne, le plus célèbre de ses sujets : le
compositeur Beethoven.
Il était un homme apprécié par son
entourage, intelligent, cultivé, tolérant et doué pour la
politique. Il essaya de prévenir sa sœur
Marie‑Antoinette de l'arrivée de la
Révolution
française, et il protégea l'aristocratie en fuite durant les
troubles. L'emprisonnement, la condamnation et
l'exécution de son beau‑frère Louis XVI et de sa
sœur Marie‑Antoinette le révolta. Par ailleurs il accueillit
plusieurs ecclésiastiques français qui refusaient de prêter
serment à la constitution civile du clergé, dont l'archevêque
de Rouen, Dominique de la Rochefoucault, avant de devoir
lui‑même fuir devant les troupes révolutionnaires
françaises.
Maximilien de Lorraine fut également
un membre franc‑maçon, ce qu'il ne cachait d'ailleurs pas.
Il
trouva refuge dans son pays natal auprès de son neveu
l'empereur François II et mourut à Vienne en 1801 à l'âge de
44 ans.
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Les archives du
Prieuré de Sion sont supposées être constituées de
documents, d'objets anciens, et peut‑être même de pierres
gravées. Pendant la période trouble de la Révolution
française entre 1789
et
1792, des dépôts clandestins
furent constitués afin de mettre les dossiers précieux et
les actes authentiques à l'abri du vandalisme. Le Prieuré de
Sion suivit cette règle et certains de ces actes furent
confiés à Maximilien de Lorraine, alors
archevêque de
Cologne. C'est ainsi qu'au début du XIXème siècle, des
pièces importantes restèrent entre les mains des
Habsbourg qui
permirent, quelques décennies plus tard, d'établirent
des contacts avec les abbés
Boudet et
Saunière. La raison de ces contacts
reste un mystère.
Rappelons que
Bérenger Saunière
reçut régulièrement
la visite d'un certain
Mr Guillaume,
nom donné par les villageois de Rennes‑le‑Château, et qui
était
en réalité
Johann de Habsbourg,
archiduc d'Autriche‑Hongrie.
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