Ou l'histoire d'un grand Secret...

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L'église Marie Madeleine, aménagements - Rennes-le-Château Archive

L'église Marie‑Madeleine       6/11
Les autres aménagements

Rennes‑Le‑Château ou l'histoire d'un grand secret

 

 

   L'église Marie‑Madeleine fut certainement l'œuvre centrale et la plus grande fierté de Bérenger Saunière. Elle concentre à elle seule un ensemble de symboles et de métaphores que Saunière, Boudet et sans aucun doute d'autres prêtres nous léguèrent à la postérité. Pour tous les curieux et les passionnés, elle témoigne de plusieurs passés tumultueux comme celui des Wisigoths et des Carolingiens, celui du XVIIe siècle avec Nicolas Pavillon et la baronnie des Hautpoul, ou celui du 19e siècle avec Bérenger Saunière, sa vie insolite et ses grands travaux inexpliqués.

 

   Comment un prêtre sans le sou a‑t‑il pu mener à bien un tel projet ? Comment a‑t‑il pu entreprendre de telles rénovations si couteuses ? Car le résultat ne peux laisser indifférent. Non seulement la paroisse démontre l'exécution d'un projet énorme et financièrement lourd, mais elle est aussi la preuve que l'objectif était d'étonner les fidèles en utilisant une décoration riche et voyante. Enfin, la paroisse cache des détails difficilement observables à l'œil nu, ce qui renforce l'idée d'un codage particulièrement étudié. Le plus bel exemple est celui donné par la fresque de la Montagne Fleurie.

 

    Surtout elle représente un réel défi pour tous les chercheurs qui depuis 50 ans tentent vainement de décoder son message...

 

 

 

 

L'ancien autel et le pilier d'entrelacs

   L'autel était dans les temps anciens du judaïsme une table utilisée pour les sacrifices. Elle évolua petit à petit dans sa forme pour devenir une simple table de culte. Son aspect était souvent en pierre sculptée mais on pouvait la trouver aussi en bois. C'est à partir du VIIIe siècle que sa fonction évolua plutôt vers un mobilier décoratifs servant à présenter des vases sacrés, des chandeliers ou les Evangiles.

 

   L'autel de l'église Marie‑Madeleine n'a aujourd'hui strictement rien à voir avec l'ancien. Mais c'est tout de même grâce à lui que l'affaire de Rennes‑Le‑Château se réveilla subitement. En effet, Gérard de Sède nous raconte que Bérenger Saunière, désireux de remplacer ce vieux mobilier par un autel plus récent, mit à jour les fameux parchemins. Il découvrit également une "oule" pleine de bijoux non loin de là...

 

   On ne sait pas grand chose sur l'aspect exact de l'église en 1885, date de sa découverte par Saunière, mais il nous reste néanmoins quelques témoignages :

 

   "Le maître autel était composé d'une grande dalle, prise sur un côté (le côté gauche) dans le mur et soutenue, par devant, par deux piliers, l'un brut (qui a disparu) et l'autre, sculpté d'entrelacs avec une croix manuelle et gemmée et avec les deux lettres grecques A et Ω"


Extrait S.E.S.A. 1909 par Saunière

 

   Selon un compte‑rendu municipal de 1879, un réduit humide et insuffisant se trouvait derrière le retable du maître autel. Cet espace était meublé d'une commode et d'une encoignure. Un autre compte‑rendu de la visite pastorale de 1876 nous décrit que sur l'autel était posé un retable en bois doré garni de soie et derrière un tableau du Christ.

   On peut admirer aujourd'hui le pilier original sculpté dans le musée de Rhedae. Il est présenté ouvert avec son chapiteau déposé à côté pour mieux mesurer le volume de la capsa, cette petite cavité dans laquelle Saunière aurait trouvé selon Gérard de Sède des parchemins.

  

   Saunière déposa finalement le pilier décoré, à l'envers dans les jardins. Il y posera par dessus la statue de Notre Dame de Lourdes et il rajoutera un cartouche gravé :

 

MISSION
1891

Le pilier de l'ancien autel

(musée de Rhedae)

 


Bérenger Saunière
devant le pilier inversé et

 servant de support à ND de Lourdes  


Le pilier à l'envers
reconstitué aujourd'hui
dans le jardin

 

   Il existe en fait une curiosité à propos du pilier présenté dans le musée. Jugez plutôt. Une ancienne photo présente Saunière à côté de son pilier inversé. Remarquez bien que le chapiteau large est en bas et MISSION à l'endroit. Cette représentation est conforme avec celle que l'on peut voir aujourd'hui reconstituée dans le jardin. Or dans le musée, le pilier original est représenté dans son sens normal et possède toujours le chapiteau large en bas...

 

   On pourrait donc supposer que le pilier est présenté à l'endroit et sur son vrai socle de pierre. Or ce socle ne pouvait s'inverser car le sigle est un Avé Maria comme nous le confirme une même signature à Notre Dame du Cros.

 


Le fronton de ND du Cros

 

 

   En fait il faut comprendre que le socle avec le M et le A entrelacés ne fait pas partie du pilier carolingien d'origine. C'est une pièce qui a été rapportée par Saunière sans doute pour étoffer l'aspect décoratif de l'ensemble. D'où vient‑elle ? Le mystère demeure mais peut être qu'il s'agit d'un autre reste archéologique que le prêtre mis à jour lors de ses fouilles.

 

Conclusion

 

   Saunière a inversé la partie centrale et supérieure du pilier et non l'ensemble comme on le pense souvent. Et la meilleur preuve est d'observer le second pilier brut de l'autel...

 

Mais qu'est devenu
le second pilier ?

 

  Nous l'avons finalement retrouvé par hasard derrière un taillis, solidement cimenté contre un mur et à l'endroit. Son chapiteau sert bien de socle et la capsa est visible au dessus.

 

   La pierre de mauvaise qualité n'a pas su malheureusement résister au temps et à l'humidité.

  

Espérons qu'il soit remplacé très vite par une copie et qu'il rejoigne très vite son frère dans le musée de Rhedae...


Le second pilier retrouvé

 

   Voici donc comment nous pouvons imaginer l'autel autrefois, tel que Saunière le découvrit en 1885...


L'ancien autel et son pilier sculpté d'entrelacs

 

   L'autel visible aujourd'hui fut offert à Bérenger Saunière en juillet 1887 par Madame Cavailhé de Cousan, près de Narbonne, en remerciement des dons de guérisseur à son égard de l’un de ses prédécesseurs, l’abbé Pons (1836‑1879). Le nouvel autel fut fourni par la Société Monna de Toulouse.

 

Le confessionnal et son berger

   En entrant dans l'église, à coté du diable et sur la gauche, se trouve un confessionnal en bois de chêne commandé par Saunière.

  Cet ouvrage serait passé tout à fait inaperçu s'il n'y avait pas sur son fronton une scène sculptée qui mérite quelques explications.

   La scène rappelle évidemment un épisode biblique souvent illustré, celui d'un bon berger délivrant un mouton pris dans un buisson épineux. Mais ici, la sculpture en bas relief prend une toute autre lecture : Jésus en bon berger examine la patte cassée d'une brebis. Car il suffit d'observer la patte de l'animal pour s'apercevoir qu'elle s'articule dans un sens improbable.

   Quant au buisson épineux, il a été simplifié, le rendant inoffensif. Ainsi, on comprend difficilement comment l'animal aurait pu se casser une patte en étant piégé dans un arbuste...

Le confessional

 

Le fronton du confessional

 

   En fait on devine ici l'allusion très claire faite par Saunière et/ou Boudet à ce fameux berger Paris récupérant sa jeune brebis blessée après une chute dans un aven (une câtin)

 

   Il faut ici souligner l'ingéniosité du cryptage qui utilise un message biblique pour suggérer autre chose. Ce seul détail, celui de la patte cassée représentée sans ambiguïté, suffit à confirmer la parabole, et sans cet élément, le message aurait pu passer complètement inaperçu. Ceci confirme très probablement que les prêtres connaissaient parfaitement la légende du berger Paris.

 

Le sol de la nef

Lorsque l'on entre dans l'église le premier regard ne porte pas sur le sol. Et pourtant lui aussi a sans doute un message à délivrer. Il est recouvert de dalles blanches et noires en alternance. Bien que le sol tout entier soit carrelé de la même manière, il y a une section centrale qui forme un carré de 8 x 8 dalles.

 

 

 

Exactement le nombre de cases qu’un échiquier !

 


Le plan de l'église et son échiquier

 

La sacristie

   La sacristie est comme dans toutes les églises une pièce dans laquelle le prêtre range ses habits religieux et ses instruments du culte. C'est pour cette fonction que Bérenger Saunière fit construire ce local lors de la réfection de l'église.

 

    De plus, afin de pouvoir ranger ses affaires, il fit aménager une penderie. A première vue celle‑ci ne possède rien de particulier, hormis que, lorsque l'on y regarde de plus près, elle sert également de porte permettant l'accès à ce que l'on a baptisé l'isoloir.

 

   Il y a quelques années des personnes auraient soulevé le fond de cette penderie et  auraient mis à jour un vide s'enfonçant profondément dans le sol. Ils ne poussèrent pas plus loin leurs investigations. Mais à une autre occasion, un chien d'une personne vivant à Rennes‑Le‑Château se serait introduit dans cette ouverture et ses maîtres prétendirent l'avoir entendu aboyer de très loin dans le sous‑sol. le chien ressortit de lui‑même vivant et indemne, plusieurs heures plus tard. Cette brèche serait‑elle un accès vers le sous‑sol de l'église et sa crypte ? C'est de ce même sous‑sol que la légende de l'abbé Saunière naquit...

 

   A quoi servait l'isoloir ? Car, outre sa très petite dimension il est complètement impossible d'y accéder autrement que par la penderie. Seul une ouverture en forme d'œil de bœuf, permet à la lumière de pénétrer. Son existence semble incongrue et mystérieuse. Quel était le projet de Saunière?

 

 

 

 

 

 

 

   Un autre détail remarquable de la sacristie est la présence d'un vitrail représentant le Christ à l'agonie sur la croix. Le détail remarquable est que la position de la blessure du flan du Christ est représentée du coté opposé à celui habituellement admis. Comment peut‑on imaginer de Saunière une telle erreur ou plutôt faudrait‑il y voir une inversion de plus ?