L'énigme
des deux Rennes a pendant très
longtemps été absorbée par un ensemble d'indices fondateurs
a priori
hétérogènes, car ayant des origines et des histoires
différentes. Certains éléments comme la
stèle,
la
dalle de
Blanchefort,
la
carte de Boudet
ou le
Grand parchemin
possèdent une représentation graphique précise et ont
toujours été examinés séparément. Pourtant, de façon
intuitive, des ressemblances dans la forme et le fond existent. Le propos de cette étude est de tenter
une comparaison graphique de ces indices pris deux
à deux. L'objectif final, peut‑être illusoire, est de
prouver que ceux‑ci ont une racine commune et donc
une cohérence. Bien sûr, je laisse le lecteur seul
juge, et même si ces essais ne sont pas parfaits, il reste
que ceci représente des débuts de démonstrations très prometteurs.
Ces travaux ne tendent pas à
conforter une quelconque thèse, ou à amener une vérité. Qui
pourrait l'affirmer ? Pourtant, les résultats sont
suffisamment intéressants pour devoir être versés au dossier
des curiosités déjà bien épais. Ils sont également des
points de départ à d'autres découvertes.
Ces propriétés remarquables
que je fis dans l'année 2007 ne furent jamais publiées, sans doute à cause d'une actualité castel‑rennaise toujours en
effervescence. Voici donc cette étude que je suis heureux de
dévoiler ici.
Le
travail livré ici est le résultat de
nombreuses heures de recherche.
C'est pourquoi toutes ces études sont protégées
‑
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|
En quoi consiste
l'unification graphique
d'indices fondateurs ?
L'objectif est
de mettre en évidence par une technique de
transparence, de symétrie, de redimensionnement, ou de
manipulation mathématique, une ou
plusieurs coïncidences graphiques entre les indices pris deux à deux.
Comme toujours, le fait de montrer une propriété peut relever
d'une pure coïncidence, et donc affirmer son exactitude est un
exercice très difficile. Comme nous le verrons, quelques hypothèses
sont inévitables pour asseoir l'étude. En fait, c'est le nombre
des propriétés et leur capacité à
interagir entre elles qui permettent d'ouvrir des pistes et de s'engager vers
un terrain plus solide. |
Pourquoi une étude d'unification ?
Pour
le profane, il est clair que cet exercice paraît plutôt
hasardeux et semble ne reposer sur aucune hypothèse recevable.
En réalité, cette démarche découle de plusieurs considérations
qui sont aujourd'hui sérieusement envisagées :
Il est possible que les indices
fondateurs aient été élaborés ensemble (ce qui ne veut pas dire
obligatoirement en même temps et par le même auteur) afin de constituer un tout homogène et cohérent.
L'idée
directrice est que le décodage
reste incomplet, voire impossible, si l'on se limite à l'étude de chaque élément
pris séparément.
Aucune preuve n'existe aujourd'hui sur l'existence physique de la
dalle et de la stèle de Blanchefort. Ces pierres telles que nous
les connaissons ont
peut‑être existé
que sur le papier dans un but précis de codage.
Certaines propriétés géométriques et certaines inscriptions se retrouvent d'un indice à
l'autre.
Montrer qu'il existe une
cohérence entre ces éléments est fondamental. Non seulement ceci
prouverait que le ou les concepteurs ont travaillé sur l'ensemble des
indices, mais cela ouvrirait des pistes de recherche
passionnantes. La seule mise en évidence d'une corrélation entre
deux indices serait déjà très importante.
Toutefois, l'étude d'unification n'a
de sens que si elle repose sur des éléments considérés
aujourd'hui comme la référence. Il est donc important de
préciser leur source afin que chacun puisse faire
sa propre expérience.
Absence de mesures
et proportions
Travailler
sur la géométrie et le graphisme nécessite une rigueur extrême
afin de ne pas se fourvoyer sur de fausses conclusions. La
première difficulté est que les indices de Rennes n'ont aucune
dimension formelle. Même
la
carte Boudet dont la version
"Bélisane" est réputée conforme à l'original, ne présente aucune
échelle ni aucune longueur. Faut‑il pour autant abandonner ce type de
recherche ? Non, bien au contraire.
En fait, nous
sommes face à deux possibilités : soit il n'y a aucun
codage et l'énigme de Rennes perd des pierres très importantes
de son édifice ; soit il y a codage et le fait qu'il n'y ait aucune
mesure montre nécessairement qu'elles sont inutiles pour
raisonner.
|
Un détail
abonde dans ce sens. Dans la
note de la S.E.S.A. 1906 on peut y
lire les dimensions d'une dalle. Or, celles‑ci sont inapplicables
sur la stèle publiée juste après. Les dimensions de la stèle
n'ont donc pas d'importance.
Nous allons
voir que même si les dimensions sont absentes, il est possible de construire quelques raisonnements
basés sur
les
proportions.
Toute image peut se caractériser par un rapport de
proportion, et si l'on admet que cette base est fiable, alors de
nombreuses études comparatives sont possibles. |
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Attention aux erreurs
de mesure
Calculer une
proportion passe inévitablement par la prise d'une mesure. Il faut donc
toujours garder à l'esprit que ce que l'on mesure peut être
faussé (mauvaise reproduction, défaut ou imprécision de l'impression, scanner mal
réglé) et que la mesure est elle‑même imprécise. Les mesures
indiquées ici ont été faites sur des documents de référence et
avec une précision ± 1mm
comte‑tenu des ordres de
grandeur mis en œuvre. Néanmoins, cette erreur peut s'ajouter
à d'autres...
Vous observerez sans doute
que dans certains cas les coïncidences ne sont pas parfaites. En
fait, a été retenu ici que celles qui apparaissent en dessous
d'une marge d'erreur acceptable, c'est‑à‑dire en dessous de
1 mm.
Les outils
utilisés
La panoplie logicielle
offre aujourd'hui des outils extrêmement précis, fiables et
souples à partir du moment où ils sont utilisés en toute
connaissance de leur potentiel. Travailler avec des feuilles
papier calque pour
jouer avec les transparences est bien sûr une solution, mais si
on dispose d'une image numérique fiable dont on maîtrise ses
proportions, tout devient possible avec peu d'effort. Des outils
tels que les familles Photo Shop,
Paint Shop Pro,
Draw Plus, GIMP
(gratuit), Paint.net
(gratuit)
et
Dessinateur Studio, sont recommandés pour tous ceux qui veulent
vérifier ou poursuivre ces analyses.
Travaux
pratiques
Pour ceux qui souhaitent
refaire concrètement les mesures et les montages présentés
ci‑dessous, voici quelques conseils :
Se munir d'un logiciel de dessin
Télécharger les images de la stèle, de la dalle, du Grand
parchemin et de la carte.
Vérifier les rapports en mesurant les images. Ceci permet d'être
sûr qu'il n'y a pas d'erreur dans les échelles de l'outil.
Méfiez‑vous des impressions et contrôlez
toujours les rapports ou les dimensions connues. Certaines
imprimantes mal réglées peuvent déformer l'image. Vérifiez que
les images numériques utilisées ont une parfaite
verticalité.
Ne modifiez jamais une
largeur ou une longueur seule. Vous changeriez alors les
proportions et l'image deviendrait invalide.
Laissez‑vous guider par les présentations
qui suivent. Elles vous permettront d'acquérir les notions de
base pour continuer seul...
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La stèle de Blanchefort
version
notice S.E.S.A. (format .jpg) |
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La dalle de Blanchefort
version "L'or de Rennes" Gérard de Sède 1967
(format .jpg) |
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La carte
de Boudet version Bélisane (format .jpg) |
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La carte
de Boudet version Bélisane (format .pdf)
prête à être
imprimée au format réel |
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Le Grand Parchemin
version "L'Or de Rennes" Gérard de Sède 1967
(format .jpg) |
La stèle de
Blanchefort (SB)
La version
utilisée est celle publiée dans la
note du
bulletin annuel 1906 de la
S.E.SA. (Société d'Étude Scientifique de l'Aude).
Cette note semble avoir été publiée pour dévoiler
la stèle. Les dimensions réelles ne sont pas indiquées (les côtes citées
dans la note portent sur une dalle coupée en son milieu avec une
inscription et non sur une stèle avec une épitaphe, d'ailleurs
le rapport 2 ne peut s'appliquer à la stèle).
Toutes les opérations de scanner ou d'impression modifient le
facteur d'agrandissement de l'image. Donc, dans l'absence de
dimension, on ne peut parler que de rapport de proportion. Or, si l'on calcule
celui‑ci, le résultat ne peut que retenir l'attention dans une
énigme où les devinettes riment avec "art".
Si on ouvre cette image
par un outil logiciel et que l'on mesure ses dimensions sur son
affichage en taille réelle, nous obtenons : 311 mm / 189 mm = 1,645
Pour confirmer ce résultat,
prenons l'image de la stèle publiée dans "L'Or de Rennes"
de Gérard de Sède. Nous avons :
125 mm / 78 mm = 1,602
Ces rapports ne sont pas
n'importe lesquels et tout artiste face à ceci connaît la portée
mathématique et sacrée du nombre qu'ils encadrent. Il s'agit
bien sûr du Nombre d'Or : 1,602 <
φ
(Phi)
1,618
< 1,645 |
Première
constatation importante : le rapport semble être
doré
(divine proportion). Ceci peut expliquer l'absence de
dimension, car cette caractéristique très particulière suffit
à elle seule pour laisser présager des propriétés
remarquables.
Nous admettrons donc que la stèle est inscrite dans un
Rectangle
d'Or :
hauteur
SB / largeur SB =
Nombre d'Or =
φ
(Phi) = 1,6180...
Cette stèle réserve
d'ailleurs d'autres surprises, car nous avons aussi un
Triangle d'Or :
a / b =
φ
(Phi) = 1,6180...
La stèle
est donc construite sur la base des proportions divines.
Nous en resterons là pour le moment... |
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La
dalle de
Blanchefort (DB)
Nous
avons le même problème avec
la
dalle de Blanchefort. La
seule référence est l'image publiée par Gérard de Sède
dans son livre : "L'Or de Rennes".
Et si on mesure
cette image de la dalle on obtient : 108 mm / 65 mm = 1,661
En prenant en
compte les approximations diverses et les erreurs dues à
l'impression, on peut admettre sans risque que la dalle
respecte également les
proportions divines.
hauteur DB / largeur DB =
Nombre d'or =
φ
(Phi) = 1,6180... |
|
La carte
de
Boudet (CB)
La carte utilisée
pour les exercices suivants est la version issue de :
"La
Vraie
Langue Celtique" publiée aux éditions Bélisane.
La difficulté de cette carte
est que son format papier ne peut être pris en compte, car il
varie d'un éditeur à l'autre. Les seuls repères fiables sont les
deux croix typographiques en haut et en bas ainsi que la carte
elle‑même.
D'autre part,
la carte
Bélisane est réputée pour être extrêmement fidèle dans ses
proportions. Nous l'admettrons donc comme hypothèse de travail.
La distante entre les deux repères typographiques
en haut et en bas est de 320 mm
(traits internes). Ceci nous donne une première dimension verticale et mesurable.
Surtout ils sont importants pour vérifier la verticalité de
la carte. |
|
Comment obtenir une
largeur également mesurable ? L'hypothèse faite ici repose sur
deux principes évidents :
L'image de la carte, titre compris, doit être entièrement
inscrite dans un format papier.
Les repères typographiques doivent être situés au milieu de sa
largeur.
Le problème est
donc le suivant : |
Quel est le plus petit rectangle (ou le plus petit format
papier) qui contient entièrement la carte et qui place les deux
repères au milieu ? |
Le voici
présenté ci‑contre en
orange. Il borde en haut le point du
I de "Rennes
Celtique." et en bas la signature de E. Boudet. De même,
il borde à gauche et à droite deux ruisseaux. Le rectangle ainsi
défini est le plus petit rectangle pouvant contenir entièrement
la carte.
Or
si on calcul le rapport de ce rectangle on obtient :
286 mm / 174 mm = 1,6437
Encore une fois le doute
est permis, car l'imprécision de l'impression laisse une
incertitude.
Si on considère un taux d'erreur de 1 mm, le rapport pourrait
devenir : 285 / 175 = 1,6286
ce qui nous rapproche encore de
φ
La carte semble donc posséder une proportion divine et un
Rectangle d'Or illustré en orange ci‑contre.
On peut donc admettre :
Hauteur CB / largeur CB =
Nombre d'or =
φ
(Phi) = 1,6180...
Ceci laisse également
présager de nombreuses propriétés géométriques et sacrées... |
En orange le rectangle d'or de la carte
En rouge son Méridien 0
En vert la latitude Boudet |
Où est le Méridien de Paris sur la
carte ? |
|
Pour les
études
suivantes, nous aurons aussi besoin du
Méridien de Paris (Méridien 0) positionné sur la carte.
Celui‑ci est facilement repérable. Il suffit de tracer une verticale (en rouge
ci‑contre) passant par la cédille du
Q de "RENNES
CELTIQUE." et bordant exactement à gauche la légende de
la carte. Il faut bien sûr vérifier la parfaite verticalité de
la carte grâce aux repères typographiques.
Lire ceci pour plus de détails |
Le Méridien 0 borde à gauche la légende |
Posons aussi
la latitude Boudet
Cette latitude
est intéressante si l'on considère qu'elle a été indiquée sur
la tombe de la
famille Boudet
derrière
l'église de Rennes‑les‑Bains en la concrétisant par une
croix fléchée. Commençons par repérer l'église de
Rennes‑les‑Bains sur la carte Boudet. |
|
En comparant
avec la carte IGN ci‑dessous on peut s'apercevoir que l'église
de Boudet se trouve juste à l'entrée d'une rue vers le
pont sud traversant la Sals et menant à l'est.
L'église est repérée
en jaune ci‑contre avec sa latitude en vert. |
|
Par pure
coïncidence, la carte IGN matérialise cette fameuse latitude par
un trait bleu (Quadrillage UTM WSGS84)
Ce trait traverse
très exactement l'église de Rennes‑les‑Bains |
La latitude Boudet
sera matérialisée
en vert dans la
suite de l'exposé |
À propos du Nombre
d'Or...
Affirmer que le nombre d'or est présent dans les indices de
Rennes n'est pas une réelle surprise. Il suffit de se rappeler que le
nombre 681 présent dans la phrase "BERGERE PAS DE
TENTATION...PAX 681", constitue une véritable clé que l'on retrouve à
chaque détour de l'énigme. Les chiffres 6, 8 et 1 contenus
dans le nombre
φ
(Phi) = 1,618 ont donc
une importance capitale. |
Le
Grand parchemin (GP)
La
version utilisée ici est celle parue dans "L'Or de Rennes" de Gérard
de Sède en 1967.
De même que pour la
stèle ou la dalle, son format exact n'est pas connu. Seuls sont
utilisables les proportions des textes, la signature et deux repères étranges situés en
haut et en bas du document.
Plusieurs propriétés
géométriques sont facilement discernables.
Si on mesure la
largeur et la hauteur du texte principal, on obtient pour chaque
côté 82 mm.
Voici une belle coïncidence. |
Le Grand parchemin tel qu'il fut publié
par Gérard de Sède en 1967 |
Le texte principal peut être inscrit dans un carré de côté
a
Les deux repères en haut et en bas divisent verticalement et très exactement ce
carré en son centre. Nous avons donc entre le bord du texte et
le repère une distance a / 2
L'étrange signature en bas possède aussi une propriété puisque la
droite passant par la pointe du
A inversé et bordant le
N est distante de
a / 4 avec le milieu du carré. D'autre part la flèche
supérieure pointe exactement le côté bas du carré. Le
N
est posé sur le carré.
Pour les études suivantes
nous utiliserons également cette droite (en violet) passant par le
A
inversé. |
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Les références étant
précisées ainsi que certaines notions de base, découvrons
comment tout ceci peut être mis en œuvre... |
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